lundi 24 janvier 2011

Selon Mohammed Moulessehoul: « l’armée algérienne est apolitique »...? Officiellement c'est plus que vrai, mais, dans la réalité réelle....

L’écrivain algérien assume son soutien au pouvoir

Yasmina Khadra appelle à la levée de l’état d’urgence

 

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Ancien militaire, actuel directeur du Centre culturel algérien à Paris, l’écrivain à succès, Yasmina Khadra, a appelé, ce lundi 24 janvier 2011, sur les ondes de France Info, à la levée de l’état d’urgence en Algérie. Instauré le 9 février 1992, l’état d’urgence ne doit pas, selon l’écrivain, empêcher la société algérienne de s’exprimer. En revanche, il a estimé que « le pouvoir n’est pas inquiétant en Algérie » et que « l’opposition n’existe pas dans ce pays ».
 
Pour l’auteur de « Ce que le jour doit à la nuit », c’est le président Abdelaziz Bouteflika qui détient exclusivement le pouvoir ; « l’armée algérienne est apolitique », a-t-il affirmé. « Depuis 1962, je n’ai pas assisté ni à un débat politique ni à un débat culturel en Algérie » a-t-il encore affirmé avant de rappeler que  « les élites sont démissionnaires » et que « l’école algérienne est sinistrée ». Pour Yasmina Khadra, « l’Algérie est une Amérique qui s’ignore » tandis que « son peuple est capable du meilleur comme du pire ».
 
Ce qui fait mal à l’auteur de « Cousine K », c’est « le renoncement de la jeunesse qui ne rêve que de l’ailleurs ». Ce qui désole encore plus Yasmina Khadra c’est que les « Algériens n’arrêtent pas de se chamailler » au lieu de construire. « Non je ne souhaite pas de révolution en Algérie, je ne souhaite pas de soulèvement », a tranché l’écrivain en répondant à une question relative à une contagion de ce qui s’est passé en Tunisie.
 
S’exprimant à partir du l’Institut du monde arabe, l’écrivain algérien a assumé son soutien au pouvoir en place en Algérie. Cela ne l’a pas empêché de déplorer le fait qu’en Algérie, les gens n’arrivent pas à se parler même quand ils n’ont que quelques différences d’approche de la situation du pays. « Beaucoup d’Algériens manquent de discernement », a-t-il encore rappelé.
 
Né en janvier 1955, Mohamed Moulessehoul est l’auteur de nombreux livres dont les premiers furent publiés en Algérie. La publication de son polar, « Morituri », en France, sous le pseudonyme de Yasmina Khadra en 1997 lui avait ouvert les portes du succès international

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