Réunis jeudi à Abu Dhabi, les pays engagés en Libye ont promis d'accroître leur aide financière à l'insurrection.
Alors que l'Otan vient de réaffirmer sa volonté de poursuivre sa mission «aussi longtemps que nécessaire», le quasi-statu quo observé sur le terrain confirme que la solution en Libye ne saurait être uniquement militaire. D'où la détermination des pays engagés dans le conflit à renforcer tous azimuts les pressions diplomatiques, financières, judiciaires sur le régime de Tripoli. Une panoplie de mesures examinée jeudi par la vingtaine de ministres des Affaires étrangères du «groupe de contact» réunis à Abu Dhabi, sans oublier le nerf de la guerre, les moyens financiers qui font actuellement gravement défaut à la rébellion.
Les chefs de la diplomatie ont déclaré jeudi «opérationnel» le mécanisme d'aide qu'ils avaient créé lors de leur précédente réunion, le 5 mai à Rome. L'Italie a indiqué qu'elle allait fournir une aide directe de 300 à 400 millions d'euros aux rebelles libyens, sous forme de prêts et de carburant. Le Koweït a promis une aide directe de 180 millions de dollars, le Qatar 100 millions. Présent à Abu Dhabi, Alain Juppé a souligné que la France allait débloquer «dans les prochains jours» 290 millions d'euros appartenant à la Banque centrale libyenne et gelés dans le cadre des sanctions financières contre le régime.
Quant à la Chine, elle s'est déclarée prête, jeudi, à accueillir «dans un avenir proche» une visite des représentants de la rébellion. Pékin, habituellementretranché derrière le principe de non-ingérence, a décidé de jouer l'équilibre, tendant la main au CNT alors qu'était reçu, cette semaine en Chine, le ministre libyen des Affaires étrangères, Abdelati al-Obeïdi. En outre, l'Espagne est devenue mercredi le neuvième pays à reconnaître le CNT.
Dans sa déclaration, le «groupe de contact» se dit «convaincu que le temps est venu d'ouvrir un nouveau chapitre de l'histoire de la Libye». En préambule à ce «nouveau chapitre», la coalition a insisté jeudi sur trois impératifs catégoriques, indispensables, selon elle, pour amorcer la transition. Primo, ils exigent de Mouammar Kadhafi une cessation immédiate du feu et des violences. Secundo, les alliés demandent le retrait des forces loyalistes sur leurs positions antérieures au conflit et le retour dans leurs casernements. Tertio, ils souhaitent que cette transition s'effectue selon la «feuille de route» établie par le CNT et sur une base «inclusive», c'est-à-dire en prenant en compte les diverses composantes libyennes, les tribus et tous ceux ayant rallié l'insurrection. L'après-conflit restera au centre de la prochaine réunion du groupe.
La pression judiciaire sur Kadhafi s'amplifie elle aussi. Le procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo, a indiqué détenir des preuves que le dirigeant libyen a ordonné des viols et distribué à cette fin à ses soldats des stimulants sexuels de type Viagra. Ce qui pourrait valoir au leader de Tripoli, déjà virtuellement inculpé de crimes contre l'humanité, un nouveau chef d'inculpation.
Les chefs de la diplomatie ont déclaré jeudi «opérationnel» le mécanisme d'aide qu'ils avaient créé lors de leur précédente réunion, le 5 mai à Rome. L'Italie a indiqué qu'elle allait fournir une aide directe de 300 à 400 millions d'euros aux rebelles libyens, sous forme de prêts et de carburant. Le Koweït a promis une aide directe de 180 millions de dollars, le Qatar 100 millions. Présent à Abu Dhabi, Alain Juppé a souligné que la France allait débloquer «dans les prochains jours» 290 millions d'euros appartenant à la Banque centrale libyenne et gelés dans le cadre des sanctions financières contre le régime.
«Plus tôt tu partiras, mieux ça vaudra»
Jeudi, le «groupe de contact» s'est également félicité de voir la rébellion gagner en soutien international, notamment de la part des Africains, réticents jusqu'à présent à se désolidariser du régime de Tripoli. Lundi, le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, a lâché Kadhafi en déclarant qu'il «ne peut plus diriger la Libye». Et jeudi, le Sénégalais Abdoulaye Wade s'est rendu à Benghazi, deux semaines après avoir reconnu le Conseil national de transition (CNT). «Plus tôt tu partiras, mieux ça vaudra», a lancé, à l'intention de Kadhafi, le président sénégalais qui était le premier chef d'État étranger à effectuer une visite dans le fief des insurgés.Quant à la Chine, elle s'est déclarée prête, jeudi, à accueillir «dans un avenir proche» une visite des représentants de la rébellion. Pékin, habituellementretranché derrière le principe de non-ingérence, a décidé de jouer l'équilibre, tendant la main au CNT alors qu'était reçu, cette semaine en Chine, le ministre libyen des Affaires étrangères, Abdelati al-Obeïdi. En outre, l'Espagne est devenue mercredi le neuvième pays à reconnaître le CNT.
Distribution de Viagra
Convaincus que les jours du régime de Tripoli «sont comptés», comme l'a dit Hillary Clinton jeudi, le «groupe de contact» a consacré une partie de sa réunion à l'après-Kadhafi. Des «signes» montrent que le dirigeant libyen partira si la pression se poursuit, a même estimé à Washington Leon Panetta, le directeur de la CIA désigné fin avril par Barack Obama pour remplacer Robert Gates à la tête du Pentagone.Dans sa déclaration, le «groupe de contact» se dit «convaincu que le temps est venu d'ouvrir un nouveau chapitre de l'histoire de la Libye». En préambule à ce «nouveau chapitre», la coalition a insisté jeudi sur trois impératifs catégoriques, indispensables, selon elle, pour amorcer la transition. Primo, ils exigent de Mouammar Kadhafi une cessation immédiate du feu et des violences. Secundo, les alliés demandent le retrait des forces loyalistes sur leurs positions antérieures au conflit et le retour dans leurs casernements. Tertio, ils souhaitent que cette transition s'effectue selon la «feuille de route» établie par le CNT et sur une base «inclusive», c'est-à-dire en prenant en compte les diverses composantes libyennes, les tribus et tous ceux ayant rallié l'insurrection. L'après-conflit restera au centre de la prochaine réunion du groupe.
La pression judiciaire sur Kadhafi s'amplifie elle aussi. Le procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo, a indiqué détenir des preuves que le dirigeant libyen a ordonné des viols et distribué à cette fin à ses soldats des stimulants sexuels de type Viagra. Ce qui pourrait valoir au leader de Tripoli, déjà virtuellement inculpé de crimes contre l'humanité, un nouveau chef d'inculpation.
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