"Je ne suis pas certain qu’une solution diplomatique sera trouvée au problème du nucléaire iranien, car il y a encore un écart entre les positions de chaque partie", a notamment déclaré le président de l’État hébreu.
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Les Occidentaux et Israël soupçonnent l'Iran de cacher un volet militaire sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que le régime iranien dément. "Nous voulons que l’Iran cesse d’être une menace", a-t-il déclaré. L'arrivée cet été à la présidence du modéré Hassan Rohani a provoqué un début de dégel avec les capitales occidentales, laissant planer, chez les plus optimistes, l'espoir d'une solution pacifique.
Rohani "n’est pas le seul à prendre des décisions"
"Il y a eu une évolution [de la position iranienne, NDLR], mais je pense que ce changement s’est produit en raison des sanctions économiques", a déclaré Shimon Peres. Le président israélien cite l’exemple de l’Afrique du Sud, "qui a abandonné son programme nucléaire à cause des sanctions", laissant entendre, que celles imposées par la communauté internationale sont en train de porter leur fruits. "J’aimerais qu’elles suffisent pour le cas iranien, car personne ne veut la guerre", a-t-il indiqué.
Concernant le ton conciliant employé par le président iranien Hassan Rohani avec les Occidentaux, Shimon Peres se montre pour le moins sceptique. "Je pense qu’il a été élu à cause des sanctions, et parce que les Iraniens veulent du changement, et que lui-même voudrait du changement, mais il n’est pas le seul à prendre des décisions, ajoute-t-il. Il existe en Iran des institutions qui continuent de susciter chez moi certains doutes, en particulier les Gardiens de la révolution [l'armée d'élite de la République islamique, NDLR], qui sont chargés d’organiser la terreur".
"Assad n’est plus un leader", Abbas "un homme sérieux"
Sur la crise syrienne, Shimon Peres a affirmé qu’il ne considérait plus le président Bachar al-Assad "comme un leader", car "il a brisé son peuple". Selon le chef de l’État israélien, il existe trois Syrie, l’une dirigée par les Kurdes dans le nord du pays, une autre aux mains des rebelles, et enfin une dernière contrôlée par Bachar al-Assad. "[Le président syrien] continue à tuer, je ne pense pas qu’il ait la possibilité, et les moyens de gouverner son pays comme avant", a-t-il asséné.
Enfin, sur le processus de paix avec les Palestiniens, relancé fin juillet sous l'égide des États-Unis, Shimon Peres a affirmé "qu’il faut négocier de la manière la plus sérieuse" avec le président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas. "C’est un homme sérieux, je pense qu’il veut vraiment la paix, et je crois qu’il veut que sa vie s’achève avec la création d’un État palestinien", a-t-il confié.
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