mercredi 26 janvier 2011

Algérie – FMI


 une mise en œuvre « plus vigoureuse » des réformes structurelles est « cruciale»
fmi
Le FMI veut des "mesures énergiques" pour améliorer le climat d'investissement

Le Fonds monétaire international (FMI) a appelé l'Algérie à diversifier son économie et sortir (définitivement) de sa dépendance des hydrocarbures. Dans son rapport annuel, le Fonds estime que les hydrocarbures ''amènent de la richesse, pas des emplois''. Il considère que les nouvelles règles sur les IDE découragent et entravent la croissance.


''L'Algérie doit faire plus pour diversifier son économie et sortir de sa dépendance vis-à-vis des hydrocarbures, particulièrement pour dynamiser l'emploi'', estime le fonds monétaire international dans son rapport 2010 mis en ligne aujourd’hui sur son site. Relevant que le taux de chômage des jeunes a atteint en 2009 21%, le FMI en conclue que « les hydrocarbures amènent la richesse, mais pas des emplois ». Sans croissance soutenue dans les autres secteurs, le mécontentement d'un chômage élevé pourrait persister", relève encore le FMI dans un résumé de son rapport. Le FMI estime qu’une mise en œuvre « plus vigoureuse des réformes structurelles sera cruciale pour la diversification de l'économie, l'amélioration du climat des affaires et la compétitivité, ainsi que stimuler la croissance et l'emploi ». Pour le FMI, des « mesures plus énergiques seront nécessaires pour améliorer le climat d'investissement ». Il considère que les « nouvelles règles sur les investissements directs étrangers pourraient décourager les investisseurs étrangers et d'entraver la croissance ». Il encourage les « autorités à continuer de rechercher une meilleure intégration de l'Algérie dans l'économie régionale et mondiale ».


Faible concurrence dans le secteur de la distribution


Le FMI se félicite néanmoins que l'Algérie ait traversé la crise internationale "relativement bien", avec une forte hausse de la croissance hors hydrocarbures à 9,3% en 2009, résultat d'une bonne année agricole et du programme d'investissement public. L’institution de Bretton Woods estime que la politique prudentielle en matière de gestion macro-économique des dix dernières années a permis au pays d'amasser "d'importantes" réserves de changes, qui ont atteint à la fin de septembre 2010 157 milliards de dollars, soit une hausse de 8 milliards de dollars depuis la fin de 2009.

L'Algérie, note encore le Fonds, a maintenu "un très faible degré de dette". Estimée à 3,8 mds de dollars en 2009, elle devrait baisser à 2,8 mds en 2010 et à 2,2 mds en 2011. Les pressions inflationnistes ont été également bien gérées avec une hausse des prix à la consommation moyenne de 5,7% en 2009 mais qui devrait baisser à 4,3 en 2010. Enfin, le Fonds relève que l'absence de concurrence dans le secteur de la distribution des produits alimentaires pourrait avoir été un facteur de la récente flambée des prix en Algérie, qui ont provoqué des émeutes en janvier.

Selon le FMI, ''les autorités (algériennes) devraient promouvoir la concurrence dans le secteur de la distribution des produits alimentaires et éviter un comportement de potentiel monopole, qui pourrait avoir été l'un des facteur de la récente flambée des prix", a estimé le chef de la mission du Fonds Monétaire International à Alger, Joël Toujas-Bernaté, dans un entretien au magazine interne de l'organisation internationale IMF Survey.

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