jeudi 27 janvier 2011

Ben Brik : "premier président de la Tunisie révolutionnaire"

Le journaliste et écrivain tunisien Taoufik Ben Brik, incarcéré six mois dans les geôles du régime de Ben Ali, rêve de devenir bientôt "le premier président de la Tunisie révolutionnaire".
Ben Brik, qui était exilé en France depuis sa libération en avril dernier, avait déjà annoncé sa candidature à l'élection présidentielle prévue en 2014 mais réaffirme dans un entretien à l'agence de presse Reuters qu'il sera candidat à l'élection anticipée prévue d'ici le mois de mars.
Le journaliste considère également qu'il en sera le favori, même si plusieurs dissidents ont annoncé leur candidature ou devraient le faire d'ici l'élection. "J'étais le seul à poser des problèmes à Ben Ali" a-t-il dit. "Je serai le premier président de la Tunisie révolutionnaire, je serai le président le plus moderne et le plus démocratique du monde arabe", a-t-il ajouté.
Ben Brik a passé six mois en prison entre novembre 2009 et avril 2010 pour faits de violence. Une femme l'avait accusé d'agression, d'atteinte aux bonnes moeurs et de dégradation de biens. Ses partisans avaient évoqué une affaire montée de toutes pièces en raison de ses articles critiques du régime. Le journaliste, collaborateur de plusieurs médias français dont l'Humanité, réclame aujourd'hui le départ du gouvernement des membres du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti jadis tout-puissant du président déchu.
"Je dis que le RDC devrait partir et je dis aussi que ces marionnettes de Ben Ali devraient le rejoindre en Arabie Saoudite", où l'ex-président s'est réfugié vendredi dernier. "Le départ de Ben Ali a été un moment de joie et de jubilation pour moi. C'était une grande victoire pour la liberté", a dit Ben Brik. "J'ai ouvert le champagne pour célébrer l'instant."
"Il est vrai qu'on s'est débarrassé de Ben Ali mais son legs est toujours resplendissant. On a coupé la tête mais le canard court toujours, vif. Le système bâti minutieusement par le général des services de Renseignements, Ben Ali, perdure à travers ses PPP. Pègre, Parti, Police."

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