mardi 1 février 2011

Ben Bitour appelle à la formation d’un gouvernement de transition


 « la nation est en danger et le pays à la dérive ».


L’ancien chef du Gouvernement Ahmed Ben Bitour multiplie ces derniers jours les initiatives politiques dans l’espoir de faire bouger les lignes en cherchant à surfer sur la vague de contestation sourde que connait l’Algérie.
Et après son appel au « rassemblement des forces du changement » le semaine dernière, il vient de rendre public son « manifeste pour une Algérie nouvelle » Bille en tête, il commence par dire que « la nation est en danger et le pays à la dérive ».
Pour lui c’est le moment d’exprimer notre solidarité avec la jeunesse ». Dans une allusion aux dernières émeutes qui avaient secoué tout le pays, il note que« face à l’impasse et au désespoir, il ne reste à la jeunesse, pour s’exprimer que la violence qui est devenue le seul moyen de règlement de conflits parmi les individus et entre les individus et l’Etat ».
Cette double violence pouvoir/société menace selon lui « de devenir incontrôlable à tout moment ». D’ou la nécessité d’une « prise de conscience collective de la menace sur l’avenir de l’Etat et de la Nation ». Ce qui se passe en Tunisie et en Egypte l’Algérie ne saurait y échapper avertit Ahmed Ben Bitour qui prend ainsi le contre pied des diagnostics rassurant de Belkhadem et Louisa Hanoun qui ne voient pas de « similitudes avec l’Algérie ».
 « Les récentes expériences algérienne, tunisienne et égyptienne, démontrent l’urgente nécessité de construire un interlocuteur valable face à un pouvoir aux abois et une jeunesse décidée à arracher sa liberté, y compris par la violence », dit-il en appelant les adhérents à son manifeste à « constituer des cercles d’initiatives citoyennes pour le changement, pour créer dans la société civile les espaces de négociation et de proposition, pour prévenir toute action visant à attiser la violence entre Algériens ou prônant l’anarchie ou l’effondrement de l’administration ou de l’Etat ».
 La mobilisation recherchée à travers ces initiatives est de « mettre fin à la corruption et au mépris trop répandus parmi nos responsables politiques et administratifs »,« mettre en place une économie de production, qui résorbe rapidement le chômage et la pauvreté » , « développer une véritable protection sociale conforme à nos valeurs pour une amélioration des conditions de vie de tous, notamment les couches les plus vulnérables de la population ainsi que l’égalité pour tous et enfin « améliorer le niveau d’éducation et de formation de l’ensemble de la population, et en priorité des jeunes générations ».
 Une première étape dans la mise en œuvre de ce manifeste doit se matérialiser selon lui à travers des revendications frappées du sceau de l’urgence : « l’instauration des conditions minimales de libertés démocratiques », « la mise en place d’un calendrier politique de transition et de sauvegarde pour parvenir à l’avènement d’une nouvelle république »et La sauvegarde des ressources de l’Algérie par la « constitutionnalisation de l’utilisation des recettes d’hydrocarbures »

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