mercredi 2 février 2011

Les initiateurs de la marche du 12 février rétorquent à Zerhouni « Les gens qui nous gouvernent veulent que le sang coule »

Yazid Zerhouni, vice premier ministre./DR

Les déclarations, mercredi 2 février, de Yazid Zerhouni sur l’interdiction de la marche du 12 février et la non levée de l’état d’urgence n’ont pas provoqué d’étonnement parmi les membres de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie. « On ne peut s’attendre à une autre réponse des gens qui vivent et qui se protègent par cet état d’urgence et par la répression », assure Rachid Maalaoui, secrétaire général du Snapap et l’un des initiateurs de la marche du 12 février. « Nous, on veut le changement et ces gens font partie des responsables qu’on souhaite changer », a‑t‑il ajouté dans une déclaration à TSA.
Pour M. Maalaoui, cette dernière sortie médiatique du vice‑premier ministre est une provocation. « Les gens qui nous gouvernent sont dangereux. Ils veulent que le sang coule dans le pays pourvu qu’ils arrivent à garder leurs intérêts. Il y aura des gens qui vont mourir, qui vont se brûler… On ne peut faire ce genre de déclarations dans des situations pareilles », insiste‑t‑il. Et d’ajouter : « Il va être jugé comme on a jugé les autres dictateurs. Qu’il en soit sûr… Même le chef d’état du Yémen a déclaré qu’il n’allait plus se représenter dans les prochaines élections. Ils ont compris. Mais ces gens‑là ne veulent pas comprendre… ».
 
Dans ces déclarations, Yazid Zerhouni était plus catégorique que ne l’était, il y a quelques jours, le premier responsable du département de l’Intérieur, Dahou Ould Kablia. Rappelant que les marches sont interdites à Alger pour des raisons sécuritaires, M. Ould Kablia n’avait pas exclu que la levée de l’état d’urgence puisse faire l’objet de discussions au sein du gouvernement. Interrogé en marge de la clôture de la session parlementaire d'automne, M. Zerhouni, affirme quant à lui : « Nous n’allons pas lever l’état d’urgence ».

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