dimanche 17 avril 2011

Algérie - La fuite des cerveaux est massive et coute très cher au pays


La fuite des cerveaux a occasionné à l’Algérie,  entre 1992 et 1996, des pertes estimées à près de 40 milliards de dollars, a  révélé à Médéa le chercheur Ahmed Guessoum, lors d’une conférence sur le thème  de la fuite des cerveaux.  Se basant sur un rapport élaboré, en 2005, par le Conseil national  économique et social (CNES), cet enseignant à l’université des sciences et des  technologies Houari Boumediene de Bab-Ezzouar (Alger), a indiqué samedi soir  que le montant des pertes occasionnées au trésor public avoisine les 40 milliards  de dollars, pour la seule période allant de 1992 et 1996, qui coïncide, selon  lui, avec l’un des plus grands mouvements migratoires de l’élite nationale vers  l’étranger qu’a connu le pays depuis l’indépendance.   Un mouvement migratoire favorisé par la détérioration de la situation  sécuritaire ayant contraint des dizaines de milliers de médecins, d’universitaires  et de chercheurs à trouver refuge en Occident, principalement en France, aux  Etats-Unis, au Canada et au Royaume Uni, a-t-il poursuivi, en faisant remarquer  que le nombre global de diplômés qui ont quitté l'Algérie, entre 1994 et 2006,  s’élève à 71.500 diplômés universitaires, d’après le décompte établi par le  CNES.  Le rapport du CNES mentionne que plus de 10.000 médecins, toutes  spécialités confondues, se sont installés durant cette période en France, en  raison du facteur langue, dont près de 7.000 exerçant au niveau de l’Ile de  France, alors que les universités d’Amérique du nord ont accueilli, depuis le  début des années 90, pas moins de 18.000 universitaires algériens et cadres  de haut niveau, parmi lesquels 3.000 chercheurs.   Outre le préjudice financier, ce phénomène à eu un impact négatif sur  beaucoup de secteurs qui ont été "dégarnis" d’une bonne partie de leur encadrement,  citant le cas des universités et des entreprises d’hydrocarbure, dont un nombre  non négligeable de cadres de haut niveau ont été "récupérés" par de prestigieuses  universités américaines et canadiennes, ou de grandes firmes internationales,  en plus des hôpitaux parisiens qui accueillent en leur sein l’essentiel des  spécialistes et médecins formés en Algérie, a expliqué le docteur Guessoum.


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