mardi 10 mai 2011

Algérie----Bella révèle..

Ben Bella révèle...Dans son édition de cette semaine, Jeune Afriquea accordé quatre pages à l’ancien président algérien Ahmed Ben Bella. Fidèle à lui-même, Ahmed Ben Bella a exprimé un certain nombre d'idées qu'on lui connaissait depuis pas mal d'années. Ravaudant par ci certaines casseroles qu’il traîne et revendiquant par là un fait, une amitié ou une admiration. 
Situation du pays. Ben Bella ne souhaite pas de printemps algérien. 
« Je ne voudrais pas… Nous avons quelqu’un qui est là, je préfère que cela reste comme cela », lâche-t-il. Il est conséquent avec lui-même, car pourquoi voudrait-il le changement vu sa situation, ses privilèges et son amitié avec le président. Ben Bella ne voit pas qui pourrait remplacer l’actuel locataire d’El Mouradia. « Il y a des moins et des plus chez lui, pour l’instant c’est le moins mauvais et je m’en contente », confie-t-il à au journaliste Renaud de Rochebrune.
Bouteflika. Sur son amitié avec le président donc, l'ancien président est prudent, maniant les mots avec soin pour ne pas incommoder son ami. Il confie que "nous avons quelqu'un qui est là, je préfère que cela reste comme ça". Autrement dit, l’Algérie tient en lui l’homme providentiel qu'il faut garder à tout prix. Décidément, on n’est pas sorti de l’auberge ! Mais comment se peut-il autrement quand on sait tous les égards dont l'entoure Bouteflika depuis son arrivée au pouvoir. La seule chose qui semble déranger Ben Bella c’est plutôt le célibat du président. Il regrette « qu’un homme de son âge ne soit pas encore marié (…) il n’est jamais trop tard pour bien faire», ajoute-t-il. Ben Bella a plusieurs fois dit avoir pardonné aux juintistes de l’avoir déboulonné. Paternel, il précise : « je voudrais qu’il ne lui arrive rien ».
Mais rappelons-nous, c’était la décision de limoger Bouteflika alors ministre des Affaires étrangères, en mai 1965, qui avait précipité la chute du président et l'avait conduit à la case prison pour 14 ans. Tous les témoins de l’époque se souviennent de l’empressement de l’actuel locataire d’El Mouradia auprès de Boumediene pour défaire Ben Bella.
La Révolution. Bon prince donc, Ben Bella ne tient rancune qu'à Abane Ramdane, qui l'aurait empêché de prendre part au congrès de la Soummam. Les écrits restent cependant. Contrairement à ce qu’il avance dans l’entretien, il avait même salué son élimination dans un courrier aux responsables de la révolution. La haine recuite de l'ancien président pour certains n'a décidément pas de limite. Du haut de ses 94 ans, l’ancien président pense que Mohamed Boudiaf est, lui « zéro sur le plan militaire ». Plus loin, il précise que la révolution aurait pu être plus courte, « mais nous avons fait énormément de conneries… » Puis déclare satisfait : «Je suis peut-être celui qui s’est le moins trompé ». Au journaliste qui l’interrogeait sur l’arrivée de Gaulle au pouvoir, Ben Bella déclare que «c’est une bonne chose,… Cela n’a rien à voir avec le fait qu’il m’avait décoré lors de la seconde guerre mondiale à Monte Cassino ».
Socialisme. Pour le premier président de l’histoire de l’Algérie indépendante, le choix du socialisme était le bon. « C’était un socialisme fondé sur l’autogestion ». Content de sa décision, il ajoute que « c’était ce qu’il fallait faire ». Point d’autocritique donc.
Maroc et Tunisie. Le changement radical dans à la tête de l’Etat tunisien n’est pas une « révolution » aux yeux de Ben Bella. Il  doute que les Tunisiens soient capables de réaliser une révolution. Contrairement aux Marocains qui « eux sont de vrais combattants » et « pas des poules mouillées ». Là encore, manifestement Ben Bella a la dent dure contre la Tunisie. Il lui préfère Nasser. La raison ? La lutte d’influence engagée par Habib Bourguiba avec l’Egypte pour peser sur les décisions de la Révolution. Hassan II était pour lui « un florentin ».« Il était impossible de faire cela (construire le Maghreb uni, NDLR) avec Hassan II ».
L’OS. Ben Bella avait remplacé Aït Ahmed à la tête de l’organisation spéciale en 1949 à la suite de la crise dit « berbériste». De cette période, Ben Bella garde surtout le souvenir de l’attaque de la poste d’Oran, source d’une polémique sur la paternité de l’opération avec Aït Ahmed. « J’ai volé de l’argent. Ajoutant, c’est l’OS qui a servi à faire le 1er novembre. » Quid du rôle de Hocine Aït Ahmed ? « Même si je respecte Aït Ahmed, beaucoup plus kabyle qu’Algérien », l’organisateur du hold up d’Oran « jusqu’au moindre détail c’est moi », révèle, fière, Ahmed Ben Bella à Jeune Afrique. . Par Le Matin DZ 
Synthèse Y.K.

1 commentaire:

REVOLUTION ALGERIE a dit…

Ce ben bella est rencunier,il n'a jamais avaler le 19Juin 1965,et surtout son role dans la Revolution,traiter Ait Ahmed de Kabyle mais pas D'algerien c'est un comble pour l'Histoire, et lui LE MAROCAIN?