"D’ici 50 ans aucun citoyen ne déposera son argent chez des banques privées, d’où la dissolution de Khalifa Banque était une erreur", a-t-il ajouté. L’interlocuteur a souligné que l’État algérien connaîtra une situation que jamais un pays n'a vécue à cause d’absence de banques algériennes privées et de la présence seules de banques étrangères sur le plan financier au moment où des banques publiques refusent d’ouvrir leurs capitaux.
L’Algérie n’a pas fait comme faisaient d’autres États du monde en créant un système bancaire divers de banques publiques à 100% et étrangères ainsi que d’autres banques mixtes entre le secteur public et étranger ou entre le secteur privé local et le secteur privé étranger qui assure au pays un système bancaire développé, a déclaré l’ancien ministre délégué au Trésor.
"Avec le temps les banques publiques perdront leur position ou deviennent secondaires en cédant le champ au secteur privé étranger dans le domaine bancaire", a-t-il estimé.
Quant à la réaction des pouvoirs publics du pays à la position de Benouari sur ce dossier, ce dernier a dit que l’intervention de Benachenhou, de Mohamed Terbache et même de Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères et ex-ministre des Finances n’était pas juste. "J’ai tout fait et proposé même des solutions pour racheter le Groupe Khalifa effondré et j’ai même réussi à convaincre un groupe turc de racheter le groupe en question et de vernir investir en Algérie", a déclaré Ali Bennouari.
"Le groupe turc avait des problèmes similaires que ceux de Khalifa mais le gouvernement turc a adopté et appliqué un programme de sauvetage de ce groupe", a déclaré au Forum Echorouk Benouari. L'économiste a dit que les autorités turques ont proposé au Parlement d’octroyer au groupe un crédit de 5,9 milliards de dollars. Le Parlement a donné son accord d’accorder un crédit pendant 15 ans à peu d’intérêt et il s’est relancé de nouveau. Benouari a dit que le Groupe Khalifa n’avait besoin que près d’un milliard de dollars pour se remettre sur les rails.
Complot français…erreur algérienne
L’ancien ministre délégué au Trésor a révélé qu’il y avait un complot français pour déstabiliser le système bancaire algérien pour laisser le monopole aux banques étrangères tout en accusant des responsables algériens de complicité. C’est ce qui a fini de perdre toute confiance de créer des banques privées crédibles en Algérie.
"Le dossier de Khalifa est très sensible dont plusieurs choses doivent être soulevées car elles présentent des risques sur l’économie du pays et c’était un complot pour qu’il n’y ait pas de banques appartenant à des Algériens", a-t-il ajouté.
Avant de procéder à la dissolution de Khalifa Banque, j’ai proposé au gouvernement trois solutions dont l’achat de cette banque par des banques publiques, chose qui n’a pas été tenue. Par la suite j’ai amené trois personnes pour l’acheter mais une pression a été exercée sur le liquidateur à vendre les actions du groupe à demi-prix d’achat qui était de 8 millions de dollars par action.
Quant à la liquidation du Groupe Khalifa, Ali Benouari a dit que les Français étaient à 100% derrière pour empêcher l’Algérie d’entrer dans le Conseil d’administration de l’une des grandes banques françaises et européennes, à savoir Société Générale.
Il a ajouté que Société Générale qui avait envoyé une correspondance officielle à l’ancien ministre algérien des Finances, Mohamed Terbache, après une réunion de son Conseil d’administration tenue à Paris le 25 novembre portant le refus de l’ État français de l'entrée d’un actionnaire algérien dans le capital de Société Générale.
Le 27 novembre, la Banque d’Algérie a décidé d’annuler toutes les transactions extérieures de Khalifa Banque.
Ali Bennouari a ajouté que Société Générale avait procédé à une dévalorisation de 29% des actions de Khalifa pour que la part baisse de 6% ce qui signifie la sortie de l’Algérie du Conseil d’administration de Société Générale.
Source : http://www.echoroukonline.com/fra/index.php?news=11300
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