Seif al islam khadafi fait prisonnier |
Seïf al-islam Kadhafi, 39 ans, fils de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a été arrêté dans le sud de la Libye, a annoncé ce samedi 19 novembre le ministre de la Justice et des droits de l'Homme au Conseil national de transition (CNT), Mohammed al-Allagui. La Cour pénale internationale avait lancé un mandat d'arrêt international contre lui pour des crimes contre l'humanité. L'arrestation de Seif met un terme final à la dynastie des Kadhafi en Libye.
Quelques heures après l'annonce de l'arrestation en Libye de Seif Al-Islam Kadhafi, le fils du défunt "Guide", la Cour pénale internationale (CPI) a déclaré que Tripoli avait "l'obligation" de coopérer avec La Haye. La Cour n'a cependant pas exclue que le procès de l'héritier politique de son père se tienne an Libye. Seif Al-Islam était le dernier fils encore en cavale de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi, tué le 20 octobre. "Un mandat d'arrêt a été lancé par la CPI. Les autorités libyennes ont donc l'obligation de coopérer avec la cour", a déclaré le porte-parole de la CPI Fadi El-Abdallah. "Si les autorités libyennes estiment qu'un procès au niveau national est une meilleure solution, ils devront alors demander à la CPI que l'affaire ne soit pas recevable à La Haye, selon le principe de complémentarité."
"NOUS ALLONS LE JUGER EN LIBYE"
Le gouvernement libyen s'est lui montré beaucoup plus catégorique : Saïf al Islam Kadhafi sera jugé dans son pays plutôt que d'être transféré devant la CPI, a déclaré le ministre libyen de l'information Mahmoud Chammam. "Voici le dernier chapitre du drame libyen", a-t-il ajouté. "Nous allons le juger en Libye et il sera jugé d'après les lois libyennes pour ses crimes".
Sous le coup d'un mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour crimes contre l'humanité, Saïf Al-Islam avait fui Tripoli avec son père et son frère Mouatassim. Accusé d'avoir joué un "rôle-clé dans la mise en œuvre d'un plan" conçu par son père pour "réprimer par tous les moyens" le soulèvement populaire, il s'était réfugié à Syrte et avait réussi à échapper aux troupes du Conseil national de transition qui ont tués l'ancien leader libyen et Mouatassim.
SAÏF AL-ISLAM NÉGOCIAIT SA REDDITION AVEC LA CPI
Le 2 novembre, le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, avait déclaré devant le Conseil de sécurité de l'ONU avoir eu des contacts informels avec Saïf Al-Islam et avoir reçu des questions "sur les conditions légales relatives à sa possible reddition".
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