L'Anep a servi d'instrument d'enrichissement illicite. Anis/New Press
El Adjoua dans ses trois versions arabe, française et sportive, a amassé plus de 113 milliards entre janvier 2011 et septembre 2012 (plus ou moins 5 milliards par mois) en publicité de la part de l' ANEP
M. Aït Amara
Après les affaires Sonatrach et Sonelgaz, s’achemine-t-on vers une affaire Anep ? Des documents en notre possession montrent, en effet, comment des pontes du système détournent l’argent des collectivités locales et des entreprises publiques en créant une multitude de journaux pour accaparer les annonces légales via l’Agence nationale d’édition et de publicité (Anep). Cette dernière, à la faveur d’une décision de l’Etat instaurant un monopole sur la publicité institutionnelle, gère indirectement le portefeuille publicitaire de toutes les entités publiques, qu’elles soient administratives ou économiques.
Si, à l’origine, cette décision signée par l’ancien chef de gouvernement, Ahmed Ouyahia, visait à réguler ce marché lucratif, aider la presse boudée par les annonceurs privés et renflouer les caisses des journaux publics qui avaient du mal à résister face à la concurrence rude des journaux indépendants, celle-ci a, cependant, été détournée de sa vocation première et servi à enrichir une bande de potentats ripoux. Des échos nous sont parvenus du Club des Pins, suite à notre précédent article. Le principal cité dans l’affaire, à savoir Miloud Chorfi, ancien porte-parole du RND et actuel président du groupe parlementaire de ce parti, a affirmé vouloir entrer en contact avec Algeriepatriotique pour nous informer qu’il n’avait aucune relation avec le titre concerné par ce scandale, c’est-à-dire El Adjoua dans ses trois versions arabe, française et sportive. «Je n’ai rien à voir avec ces journaux. C’est mon défunt fils qui était ami avec son directeur, lequel a intégré son nom dans l’ours (l’emplacement indiquant les mentions obligatoires d’une publication, ndlr)», a-t-il précisé. La mise au point étant faite, le problème reste entier. Car en adoptant la posture de Ponce Pilate, Miloud Chorfi ne fait que confirmer l’existence de malversations dont il se lave les mains. Que le titre éclaté en trois journaux qui a amassé plus de 113 milliards entre janvier 2011 et septembre 2012 (plus ou moins 5 milliards par mois) lui appartient ou pas, cela ne change rien à ces chiffres qui montrent bien que des responsables malveillants détournent de l’argent par le biais de la publicité. Venons-en aux chiffres. Une enquête au niveau de la Société d’impression d’Alger (SIA), une imprimerie de l’Etat, nous a permis de connaître le tirage de ce journal coupé en trois «morceaux» pour multiplier les gains par trois. L’édition arabe du 27 juin de ce journal inconnu du grand public a été tirée à 2 200 exemplaires, la version française à 2 200 également et le supplément sportif à 4 400. Des sources ont expliqué à Algeriepatriotique que la majeure partie de ce tirage insignifiant n’est même pas distribuée et que seuls comptent les quelques centaines d’exemplaires destinés à la comptabilité de l’Anep et à l’archivage au niveau des différentes institutions publiques. Les mêmes sources ajoutent que pour éviter de tirer le minimum exigé par l’imprimerie, soit 5 000 exemplaires par publication, les responsables de cette multitude de journaux créés – souvent par des gens étrangers à la presse – pour détourner la publicité institutionnelle, font en sorte d’être mis en demeure par l’imprimeur de payer leur facture d’impression, laquelle mise en demeure est toujours accompagnée d’une baisse forcée du tirage. Une situation qui arrange cette mafia de la publicité qui, non seulement accapare l’argent des annonces légales, mais ne paye pas les imprimeries de l’Etat, elles-mêmes rattachées à l’Anep. Nos sources révèlent aussi que ces imprimeries ne font aucun effort pour recouvrer leurs créances et que les mises en demeure envoyées à ces titres servent uniquement comme couverture juridique pour ne pas être inquiétées au cas où ces pratiques mafieuses venaient à être découvertes. L’affaire du journal El Adjoua (traduit par ses propriétaires Les climats, sur une enseigne donnant sur le boulevard Colonel Amirouche, à Alger) n’est que la partie émergée de l’iceberg. Si El Adjoua n’appartient plus à Miloud Chorfi, qui l’a racheté ? Si Miloud Chorfi n’en est plus le propriétaire, à quel nom a été attribué l’agrément pour sa publication ? Miloud Chorfi a-t-il revendu l’agrément alors qu’il n’en a pas le droit ? Qui a décidé de transférer de telles sommes faramineuses à ce journal à très faible tirage ainsi qu’à d’autres titres de petite envergure ? Une chose est sûre : tout cela n’aurait pas pu se faire sans l’aval du colonel Fawzi, aujourd’hui objet d’une enquête dont l’élément déclencheur a été sa proximité suspecte avec Hichem Aboud qui a lui aussi bénéficié des «largesses» de cet officier, soit près de quatre milliards en quatre mois d’existence seulement. Une question demeure posée : comment ces pratiques mafieuses ont-elles pu exister durant toutes ces années, sans que le ministère de la Communication ou le parquet réagissent pour y mettre fin et traduire les coupables en justice ? L’enquête du DRS nous le dira.M. Aït Amara
4 commentaires:
Nos lois et notre paresse, dans leur application, font qu’il y a augmentation de la criminalité, généralisation de l’incompétence, déliquescence de nos institutions dont police, gendarmerie et justice, renoncement des citoyens à dénoncer les crimes, indiscipline. Il est faux de croire que la chose est facile à régler car incrustée dans certains mœurs. Il y a aussi des opportunistes, dans le pouvoir, qui sautent sur ces occasions pour accentuer les contradictions, inciter au désordre, aidé par des milieux anti-algériens connus, pour se donner une chance de pendre le pouvoir et accaparer la rente pétrolière et espérer changer tous nos principes. Le pouvoir actuel doit se ressaisir; il y va de sa survie et de la paix pour le pays.
''Le pouvoir actuel'' devrait plutôt céder la place, non?
Quelques commentaires sur « Algériepatriotique »
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Ne faisons pas les autruches. Tout le monde était au courant de ce trafic, tout le monde savait que Zoubiri qui est venu à Alger en bus en 2006 est devenu multimilliardaire avec appartement à paris. Mais il n’y a pas que lui : Le courrier (2000 exemplaires) aussi est concerné puisqu’il claironne qu’il reverse 50% de commission à ses sponsors (Anep et fawzi)
Le directuer du courrier qui roulait en super cinq dans les années 2000 est devenu, lui aussi milliardaire : appartement à paris et hôtel-bar-restaurant en Espagne. Une honte!
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Sonelgaz : plus de 24 milliards dilapidés pour racheter à Bejaïa la villa de l’ami du fils de Chakib Khalil.
Un autre scandale implique directement CHAKIB KHALIL. Un citoyen algérien réside à l’U.S.A, possède une bâtisse située au quartier des quatre chemins à Bejaia à côté de l’Ets MAHLEB (hydraulique) et avant l’arrive à l’hôtel THIZIRI, qui la mit en vente chez un gérant d’une Agence immobilière dans la même wilaya pour une somme de 07 milliards de centimes.
Vu l’exagération du prix demande et le manque flagrant de la conformité, aucun n’acheteur n’a manifesté son intérêt.
Le temps passe, ce monsieur n’a rien vu venir et a fini par solliciter directement une connaissance qui réside en Amérique du Nord comme lui, en l’occurrence le fils de CHAKIB KHALIL. Ce dernier, sans hésitation, demanda directement l’aide de son père qui était cette époque ministre de l’énergie et des mines. Cette affaire a été prise en charge par (l’ex) directeur de la distribution de Bejaïa pour l’achat de cette bâtisse pour une somme de 24 milliards au frais de la Sonelgaz de Bejaïa, un prix mirobolant qui dépasse largement son prix initial avec une différence de 17 milliards par-rapport à la somme demandée !!!! Aujourd’hui, une enveloppe budgétaire supplémentaire a été débloquée pour les travaux et le réaménagement de cette bâtisse qui se trouve en état ruinée afin que le service (D.F.C) de la Sonelgaz s’y installe définitivement.
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Il faut chercher les traitres qui financent l’hebdomadaire marocain ATLAS publié en France via des publicités d’Air Algérie, Hôtel El djazair et d’autres institutions algériennes.
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Hichem Aboud est un salaud, un ‘khabith’ qui se prend pour un ‘redjla’ alors que c’est un ventre mou, un voyou. Chorfi ancien journaliste sportif minable devenu milliardaire est le larbin d’Ouyahia. votre article a le mérite de mettre à nu le monde pourri de la presse nationale et les journaux privés sont loin d’être un exemple de probité mais vous oubliez le soir d’Algérie, liberté, la NR, le jeune indépendant, l’expression ce sont tous des journaux qui roulent les deux premiers pour fawzi,et les 3 autres pour said bouteflika si vous croyez que ces journaux sont indépendants, vous vous trompez. Ils ont la pub de l’anep et les patrons de ces journaux ont des apparts à paris et en Espagne où ils emmènent leurs maitresses alors qu’ils payent minablement leurs journalistes. Ils sont tous aussi corrompus et ces infos en grande pompe n’y changeront rien car en cas de débandade et si ça se gâte pour eux, ils partiront à l’étranger où ils ont des comptes en devises et leurs maisons
@ Montréalkador
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A qui? Vous croyez que la question est là?
Vous me rappelez un analyste qui questionne s'il faut changer le système ou les hommes.
- Les hommes sans le système rien ne changera
- le système en laissant les même hommes rien ne changera aussi.
Le problème de l'Algérien est toujours cette rente qui a pervertie les esprits et ce depuis l'indépendance!
Je vous recommande un excellent article publié par le journal Algérien "Le Quotidien d'Oran" intitulé : "PROBLEMATIQUE ET DILEMME DE LA RENTE ET DE LA COMPETENCE
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Voici le lien:
http://www.lequotidien-oran.com/?archive_date=2012-05-27&news=5168724
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