"Si les Américains, les Français ou les Britanniques disposaient d’une seule preuve, ils l’auraient montrée, dès le premier jour." Bachar al-Assad persiste et signe.
Dans une interview accordée au Figaro datée du mardi 3 septembre, le chef de l’État syrien menace la France - qu'il qualifie d’"État ennemi" - et affirme qu'aucune preuve de l'utilisation d'armes chimiques par l'armée du régime n'avait été avancée.
''La France est devenue un acteur subalterne de la politique américaine '', Bachar al-Assad
Pour Bachar al-Assad, après l'invasion de l'Irak en 2003 "la France a décidé de renoncer à son indépendance et est devenue un acteur subalterne de la politique américaine". "C’était vrai pour Chirac, mais aussi pour Sarkozy, et aujourd’hui pour Hollande", déclare-t-il. Il menace d'ailleurs "les intérêts de la France" en cas de frappes sur son pays.
"Quiconque accuse doit donner des preuves. Nous avons défié les États-Unis et la France d’avancer une seule preuve. MM. Obama et Hollande en ont été incapables, y compris devant leur peuple", assène encore Bachar al-Assad.
Al-Assad réclame "des preuves"
"Quel intérêt à attaquer à l’arme chimique, alors que notre situation sur le terrain est aujourd’hui bien meilleure qu’elle ne l’était l’année dernière ? [...] Je ne dis nullement que l’armée syrienne possède ou non de telles armes", poursuit le dirigeant syrien, énigmatique.
''Obama est faible, parce qu’il a subi des pressions à l’intérieur des États-Unis''
Le président des États-Unis Barack Obama est lui aussi violemment pris à partie, suite à sa décision de lier l'intervention américaine en Syrie au vote du Congrès. Ce vote doit avoir lieu à partir du 9 septembre.
"Certains ont vu en [Barack Obama] le chef fort d’une grande puissance, parce qu’il a menacé de déclencher la guerre contre la Syrie. Nous estimons que l’homme fort est celui qui empêche la guerre, et non celui qui l’enflamme, poursuit-il. [...] Mais Obama est faible, parce qu’il a subi des pressions à l’intérieur des États-Unis".
''Nous avons deux choix : nous battre et défendre notre pays contre le terrorisme ou capituler''
Après plus de 2 ans de conflit, le bilan humain de la guerre civile syrienne a dépassé les 100.000 morts. Jusqu'où le leader contesté est-il prêt à se battre? "Nous avons deux choix : nous battre et défendre notre pays contre le terrorisme ou capituler, répond-il.
"Lorsqu’il s’agit d’une question patriotique, tout le monde se bat, et tout le monde se sacrifie pour sa patrie. Il n’y a aucune différence entre le président et un citoyen", conclut-il.
in http://www.rtl.fr
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