lundi 2 septembre 2013

Bachar al-Assad au "Figaro":''La France est devenue un acteur subalterne de la politique américaine ''


"Si les Américains, les Français ou les Britanniques disposaient d’une seule preuve, ils l’auraient montrée, dès le premier jour." Bachar al-Assad persiste et signe.




Dans une interview accordée au Figaro datée du mardi 3 septembre, le chef de l’État syrien menace la France - qu'il qualifie d’"État ennemi" - et affirme qu'aucune preuve de l'utilisation d'armes chimiques par l'armée du régime n'avait été avancée.


''La France est devenue un acteur subalterne de la politique américaine '', Bachar al-Assad


Pour Bachar al-Assad, après l'invasion de l'Irak en 2003 "la France a décidé de renoncer à son indépendance et est devenue un acteur subalterne de la politique américaine". "C’était vrai pour Chirac, mais aussi pour Sarkozy, et aujourd’hui pour Hollande", déclare-t-il. Il menace d'ailleurs "les intérêts de la France" en cas de frappes sur son pays.

"Quiconque accuse doit donner des preuves. Nous avons défié les États-Unis et la France d’avancer une seule preuve. MM. Obama et Hollande en ont été incapables, y compris devant leur peuple", assène encore Bachar al-Assad.


Al-Assad réclame "des preuves"


"Quel intérêt à attaquer à l’arme chimique, alors que notre situation sur le terrain est aujourd’hui bien meilleure qu’elle ne l’était l’année dernière ? [...] Je ne dis nullement que l’armée syrienne possède ou non de telles armes", poursuit le dirigeant syrien, énigmatique.


''Obama est faible, parce qu’il a subi des pressions à l’intérieur des États-Unis''  


Le président des États-Unis Barack Obama est lui aussi violemment pris à partie, suite à sa décision de lier l'intervention américaine en Syrie au vote du Congrès. Ce vote doit avoir lieu à partir du 9 septembre. 

"Certains ont vu en [Barack Obama] le chef fort d’une grande puissance, parce qu’il a menacé de déclencher la guerre contre la Syrie. Nous estimons que l’homme fort est celui qui empêche la guerre, et non celui qui l’enflamme, poursuit-il. [...] Mais Obama est faible, parce qu’il a subi des pressions à l’intérieur des États-Unis".



''Nous avons deux choix : nous battre et défendre notre pays contre le terrorisme ou capituler'' 


Après plus de 2 ans de conflit, le bilan humain de la guerre civile syrienne a dépassé les 100.000 morts. Jusqu'où le leader contesté est-il prêt à se battre? "Nous avons deux choix : nous battre et défendre notre pays contre le terrorisme ou capituler, répond-il.

"Lorsqu’il s’agit d’une question patriotique, tout le monde se bat, et tout le monde se sacrifie pour sa patrie. Il n’y a aucune différence entre le président et un citoyen", conclut-il.


in http://www.rtl.fr

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