Qu’ils le sachent ou non, Barack Obama et François Hollande sont en train d’entraîner leurs pays dans une guerre avec la Syrie. On ne sait pas s’ils conçoivent des frappes militaires en réponse à l’utilisation par le gouvernement syrien d’armes chimiques contre son propre peuple comme une guerre, mais c’est exactement ce à quoi cela reviendrait.
Pour citer le chef d’œuvre de Carl von Clausewitz, De la guerre, la guerre est «un acte de force qui contraint notre ennemi à respecter notre volonté». Comme nous le rappelle le soldat et professeur prussien décédé il y a des lustres, la guerre n’est pas que la violence aveugle, mais l’utilisation de la force pour réaliser un objectif politique contre un ennemi pensant et réceptif.
De la même manière, Clausewitz écrit:
«Personne ne commence une guerre, ou plutôt personne en pleine possession de ses moyens ne devrait le faire, sans être d’abord tout à fait sûr dans son esprit de ce qu’il compte accomplir avec cette guerre et de comment il compte la mener.»
Le débat au congrès américain pour décider s’il faut ou non autoriser le Président à utiliser la force en Syrie peut être utile s’il force l’administration américaine à clarifier ce qu’elle compte accomplir et comment elle compte l'accomplir. En d’autres termes, quelle sont les objectifs politiques et la stratégie pour les remplir. Plus précisément, le congrès américain et le Parlement français devraient demander à leurs gouvernements de répondre à ces questions:
Quels objectifs le gouvernement cherche-t-il à accomplir en Syrie?
En quoi pense-t-il que l’utilisation de la force va entraîner l’accomplissement de ces objectifs?
Quelle est la théorie de la victoire du gouvernement? En d’autres termes, quelles hypothèses lient l’utilisation de la force militaire et l’obtention de la victoire?
Comment le gouvernement pense-t-il que la Syrie va répondre à l’utilisation de la force?
Selon le gouvernement, qu’est-ce qui pourrait mal se passer? Quels évènements inattendus pourraient se produire?
Et enfin, comment le gouvernement pense-t-il que tout cela va finir?
Après-tout, Clausewitz nous rappelle que dans la guerre, il est primordial de «ne pas faire le premier pas sans penser au dernier».
Tom Mahnken
Traduit et adapté par Grégoire Fleurot
Pour citer le chef d’œuvre de Carl von Clausewitz, De la guerre, la guerre est «un acte de force qui contraint notre ennemi à respecter notre volonté». Comme nous le rappelle le soldat et professeur prussien décédé il y a des lustres, la guerre n’est pas que la violence aveugle, mais l’utilisation de la force pour réaliser un objectif politique contre un ennemi pensant et réceptif.
De la même manière, Clausewitz écrit:
«Personne ne commence une guerre, ou plutôt personne en pleine possession de ses moyens ne devrait le faire, sans être d’abord tout à fait sûr dans son esprit de ce qu’il compte accomplir avec cette guerre et de comment il compte la mener.»
Le débat au congrès américain pour décider s’il faut ou non autoriser le Président à utiliser la force en Syrie peut être utile s’il force l’administration américaine à clarifier ce qu’elle compte accomplir et comment elle compte l'accomplir. En d’autres termes, quelle sont les objectifs politiques et la stratégie pour les remplir. Plus précisément, le congrès américain et le Parlement français devraient demander à leurs gouvernements de répondre à ces questions:
Quels objectifs le gouvernement cherche-t-il à accomplir en Syrie?
En quoi pense-t-il que l’utilisation de la force va entraîner l’accomplissement de ces objectifs?
Quelle est la théorie de la victoire du gouvernement? En d’autres termes, quelles hypothèses lient l’utilisation de la force militaire et l’obtention de la victoire?
Comment le gouvernement pense-t-il que la Syrie va répondre à l’utilisation de la force?
Selon le gouvernement, qu’est-ce qui pourrait mal se passer? Quels évènements inattendus pourraient se produire?
Et enfin, comment le gouvernement pense-t-il que tout cela va finir?
Après-tout, Clausewitz nous rappelle que dans la guerre, il est primordial de «ne pas faire le premier pas sans penser au dernier».
Tom Mahnken
Traduit et adapté par Grégoire Fleurot
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