Craignant que l’avancée des chantiers pour la Coupe du monde ne pâtisse des sanctions antiturques mises en œuvre en novembre, Moscou cherche désormais à les atténuer.
“Les autorités russes sont prêtes à assouplir les sanctions vis-à-vis des entreprises de bâtiment turques intervenant dans le pays”, rapporte le quotidien économique Kommersant, en se référent à une source anonyme au sein du gouvernement. Et pour cause : plusieurs chantiers en prévision de la Coupe du monde de football, qui se tiendra en Russie en 2018, risquent de ne pas être achevés à temps.
Le journal précise :
Les grands sous-traitants pourront rester en Russie à condition de constituer des coentreprises avec des partenaires russes, qui détiendront au moins 75 % du capital plus une action.”
Une trentaine de compagnies turques interviennent en Russie en qualité de sous-traitants afin de construire des stades, des complexes hôteliers et des infrastructures pour un montant global de 60 milliards de roubles (711 millions d’euros).
Moscou dégaine l’arme des sanctions contre Ankara
Par ailleurs, le ministère de l’Economie vient de rendre public un document préliminaire qui prévoit de “ne pas appliquer les sanctions aux entreprises turques ayant des contrats en cours et dont l’interruption pourrait conduire à une violation des obligations [contractuelles]”. Cette disposition concernerait notamment les chantiers de la Coupe du monde 2018.
Cette volonté de ménager les entreprises turques est dictée par la situation économique grave que traverse actuellement la Russie, estime un expert interrogé par le journal, car les compagnies turques “font partie des plus gros employeurs dans plusieurs régions” russes.
courrierinternational
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