L'auteure, chroniqueuse et blogueuse Djemila Benhabib est « blâmée sévèrement » pour plagiat par le Conseil de presse du Québec. La décision, dont La Presse a obtenu copie, concerne cinq articles de Mme Benhabib publiés sur le site de Sympatico.ca en 2014 et 2015.
Jointe au téléphone, Djemila Benhabib réfute carrément les conclusions du Conseil de presse.
« Je rejette cette accusation-là. Il m'arrive de noter dans mon calepin toutes sortes de mots, toutes sortes de phrases qui viennent de sources différentes et multiples. Et il est malheureux que le Conseil de presse n'ait pas tenu compte de mon argumentaire », déplore-t-elle. elle croit que la plainte est une commande politique qui vise à la discréditer.
« Dans tous les articles analysés, le Conseil a constaté, à divers degrés, du plagiat sous la forme de passages reproduits mot à mot ou reformulés à partir de diverses sources, soit des quotidiens en ligne, des auteurs littéraires ou des chercheurs intellectuels », peut-on lire dans l'analyse du Conseil de presse.
« Le Conseil de presse blâme sévèrement Mme Djemila Benhabib et Sympatico.ca pour les griefs de plagiat et d'inexactitude. La répétition du plagiat dans les différents articles de Mme Benhabib, une faute jugée grave, motive la décision du Conseil de blâmer sévèrement la blogueuse », lit-on à la fin du document émis le 22 février, mais pas encore publié sur le site de l'organisation.
Joint cet après-midi, le directeur des communications du Conseil, Julien Acosta, note que le « blâme sévère » est la sanction morale la plus grave attribuée par le Conseil. « Il n'y a pas plus fort que ça », dit-il.
La plaignante, Odile Jouanneau, recherchiste et journaliste indépendante, se réjouit à moitié du verdict du tribunal d'honneur. « Je suis déçue que d'autres fautes n'aient pas été retenues par le Conseil, mais je suis contente parce que le plagiat a été relevé », dit la plaignante. « J'espère qu'après cette décision, on se questionnera sur l'image intouchable de Djemila Benhabib ainsi que sur son discours », dit Mme Jouanneau. « Mon intérêt est pour le bien public. Je voulais dénoncer une mauvaise pratique journalistique », ajoute-t-elle.
Directeur des communications chez Bell Media, Simon Céré affirme que l'entreprise qui chapeaute Sympatico.ca « respecte » la décision du Conseil de presse. « Nous allons la publier sur notre site web. Mme Benhabib n'est plus collaboratrice chez nous », a dit M. Céré.
Benhabib injoignable
Malgré des appels et des courriels répétés, il a été impossible de joindre Mme Benhabib.
La décision du Conseil de presse survient alors que la blogueuse et auteure s'apprête à lancer au Québec, aux éditions Septentrion, le livre Après Charlie, d'abord publié en France.
Joint par La Presse en après-midi, le directeur général de la maison d'édition, Gilles Herman, affirme qu'il ne compte pas remettre la sortie du livre, prévue mardi. « Le blâme ne porte pas sur le livre. Cependant, ça m'inquiète d'apprendre qu'une auteure qu'on vient de publier est blâmée pour plagiat, a dit M. Herman. On va appeler l'auteure et tenter de se faire rassurer ».
En plus d'avoir collaboré à Sympatico.ca, Mme Benhabib a signé un blogue au Journal de Montréal. Elle est l'auteure de plusieurs ouvrages, dont Ma vie à contre-Coran, Les soldats d'Allah à l'assaut de l'Occident et Des femmes au printemps. Mme Benhabib a aussi été deux fois candidate pour le Parti québécois à Trois-Rivières.
http://www.lapresse.ca/actualites
« Le Conseil de presse blâme sévèrement Mme Djemila Benhabib et Sympatico.ca pour les griefs de plagiat et d'inexactitude. La répétition du plagiat dans les différents articles de Mme Benhabib, une faute jugée grave, motive la décision du Conseil de blâmer sévèrement la blogueuse », lit-on à la fin du document émis le 22 février, mais pas encore publié sur le site de l'organisation.
Joint cet après-midi, le directeur des communications du Conseil, Julien Acosta, note que le « blâme sévère » est la sanction morale la plus grave attribuée par le Conseil. « Il n'y a pas plus fort que ça », dit-il.
La plaignante, Odile Jouanneau, recherchiste et journaliste indépendante, se réjouit à moitié du verdict du tribunal d'honneur. « Je suis déçue que d'autres fautes n'aient pas été retenues par le Conseil, mais je suis contente parce que le plagiat a été relevé », dit la plaignante. « J'espère qu'après cette décision, on se questionnera sur l'image intouchable de Djemila Benhabib ainsi que sur son discours », dit Mme Jouanneau. « Mon intérêt est pour le bien public. Je voulais dénoncer une mauvaise pratique journalistique », ajoute-t-elle.
Directeur des communications chez Bell Media, Simon Céré affirme que l'entreprise qui chapeaute Sympatico.ca « respecte » la décision du Conseil de presse. « Nous allons la publier sur notre site web. Mme Benhabib n'est plus collaboratrice chez nous », a dit M. Céré.
Benhabib injoignable
Malgré des appels et des courriels répétés, il a été impossible de joindre Mme Benhabib.
La décision du Conseil de presse survient alors que la blogueuse et auteure s'apprête à lancer au Québec, aux éditions Septentrion, le livre Après Charlie, d'abord publié en France.
Joint par La Presse en après-midi, le directeur général de la maison d'édition, Gilles Herman, affirme qu'il ne compte pas remettre la sortie du livre, prévue mardi. « Le blâme ne porte pas sur le livre. Cependant, ça m'inquiète d'apprendre qu'une auteure qu'on vient de publier est blâmée pour plagiat, a dit M. Herman. On va appeler l'auteure et tenter de se faire rassurer ».
En plus d'avoir collaboré à Sympatico.ca, Mme Benhabib a signé un blogue au Journal de Montréal. Elle est l'auteure de plusieurs ouvrages, dont Ma vie à contre-Coran, Les soldats d'Allah à l'assaut de l'Occident et Des femmes au printemps. Mme Benhabib a aussi été deux fois candidate pour le Parti québécois à Trois-Rivières.
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