vendredi 26 février 2016
Football/ Gianni Infantino élu président de la FIFA
Avec 115 voix obtenues au second tour, Gianni Infantino, secrétaire général de l'UEFA, a été élu ce vendredi président de la FIFA. Il a devancé le Cheikh Slaman (88 voix), le Prince Ali (4 voix) et Jérôme Champagne (aucune voix).
"J'accepte cette élection." Ce sont les premiers mots de Gianni Infantino en tant que nouveau président de la FIFA, le neuvième de l'histoire. Le dirigeant italo-suisse, secrétaire général de l'UEFA, est arrivé vendredi en tête du deuxième tour de l'élection et a devancé avec 115 voix le Cheikh Salman (88 voix), son principal rival. L'ancien bras droit de Michel Platini succède à Sepp Blatter à la tête de l'institution sportive la plus puissante du monde.
Le congrès qui réunit les 209 fédérations affiliées à la Fédération internationale de football association (FIFA), qui doit nommer le successeur de Joseph Blatter, s'est ouvert vendredi à Zurich.
Le premier tour n'a pu faire de maître. Gianni Infantino est arrivé en tête avec 88 votes, devant le cheikh Salman (85 votes), ce qui conduit à un deuxième tour avec les quatre candidats, les deux autres étant le prince Ali de Jordanie (27 votes) et Jérôme Champagne (7 votes).
Au tour initial, 138 voix sont nécessaires afin d'élire un nouveau président. Ce chiffre diminue à 104 au tour suivant.
Le Sud-Africain Tokyo Sexwale s'est retiré de la course quelques minutes avant le début du scrutin. « Ma campagne s'arrête là, je me mettrai au service du futur président », a dit l'homme d'affaires et politicien.
Deux cent sept des 209 fédérations que compte la FIFA sont autorisées à voter, en raison de la suspension du Koweït et de l'Indonésie.
Plus tôt dans la journée, la FIFA a adopté par 179 voix contre 22 un volet de réformes pour tenter de restaurer la crédibilité de l'institution secouée par la pire crise de son histoire.
Ces changements ont essentiellement pour objectif d'améliorer la gouvernance du président, le contrôle de l'intégrité des élus ainsi que la transparence des flux financiers et des rémunérations.
Principales réformes adoptées :
Limitation à 3 mandats de 4 ans, soit 12 ans au maximum, pour le président de la FIFA et tous les autres hauts responsables.
Séparation des fonctions politiques et de gestion. D'un côté, le Conseil de la FIFA sera chargé de définir la stratégie de l'institution. De l'autre, le secrétariat général mettra en oeuvre les décisions du Conseil.
Élection des membres du Conseil de la FIFA par les fédérations après des « contrôles d'intégrité poussés » de la part d'une Commission de contrôle, également créée pour l'occasion. Le nombre de membres du Conseil sera porté à 36 (contre 24 au Comité exécutif).
Publication des revenus du président de la FIFA et de tous les autres hauts responsables.
Réduction du nombre de commissions de 26 à 9, mais création d'une commission qui réunit les partenaires (représentants des clubs, des joueurs, des ligues, etc.)
Renforcement de la présence des femmes dans la gouvernance, avec un minimum d'une dame élue au Conseil pour chacune des confédérations.
Le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, s'est exprimé à l'ouverture du congrès extraordinaire.
« Vous avez l'occasion unique de tourner la page. Aujourd'hui, vous élisez votre nouveau capitaine et vous décidez de votre nouvelle stratégie d'équipe. J'espère que vous marquerez le but de la victoire pour le football mondial », a imagé Bach.
Retard sur les objectifs financiers
Le secrétaire général par intérim, Markus Kattner, a annoncé que la FIFA, plongée dans une crise sans précédent, est « en retard d'approximativement 550 millions de dollars américains (746,63 M$ CA) sur ses objectifs pour la période 2015-2018. »
« L'environnement économique est difficile. Nous allons enregistrer un résultat négatif en 2015 qui aura un impact négatif », a enchaîné Kattner.
Les pertes encourues lors de la dernière année s'élèvent d'ailleurs à près de 100 millions de dollars américains (135,75 M$ CA), selon une source proche de l'organisation.
Cette ombre au tableau n'a cependant pas refroidi le secrétaire général par intérim quant à l'atteinte d'un chiffre d'affaires de 5 milliards de dollars pour la période 2015-2018. « Nous maintenons notre objectif », a-t-il lancé de manière catégorique.
De 2011-2014, le chiffre d'affaires de la FIFA s'est élevé à 5,7 milliards de dollars. La Coupe du monde 2014 organisée en sol brésilien avait rapporté à elle seule 4,8 milliards de dollars.
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