« 16 h 35. J'ai la très lourde tâche de vous informer du décès de notre collaborateur et ami Jean Lapierre et de son épouse Nicole », a annoncé l'animateur Paul Houde au 98,5 FM.
L'avion qui s'est écrasé, un Mitsubishi bimoteur, avait décollé de l'aéroport de Saint-Hubert. Il s'est écrasé en phase d'atterrissage à deux milles nautiques (environ quatre kilomètres) de l'aéroport des Îles, selon le rapport officiel de l'accident.
Jean Lapierre et son épouse s'en allaient aux Îles-de-la-Madeleine à la suite du décès de Raymond Lapierre, le père du chroniqueur. Sa soeur Martine et ses frères Marc et Louis étaient aussi dans l'avion.
La chroniqueuse culturelle Thérèse Parisien, qui travaillait avec Jean Lapierre et qui l'a connu à CKAC au début des années 90 a dit que ses premières pensées allaient à la mère de Jean Lapierre. « Elle attendait sa famille pour la soutenir et personne ne s'est rendu à destination. »
« Un choc indescriptible »
Semblant avoir le don d'ubiquité, Jean Lapierre était partout : à la radio, à la télévision, dans les coulisses politiques. Cet après-midi, personne n'arrivait à croire qu'il était mort et qu'on ne l'entendrait plus parler politique avec son humour narquois si caractéristique.
« C'est un choc indescriptible », a dit Paul Arcand, qui avait parlé à Jean Lapierre lundi après-midi. « On passe notre vie à courir des tragédies, des drames, on arrive à garder une distance. Mais là, c'est pas pareil. »
En 22 ans d'émission matinale, Paul Arcand a dit que celle de demain « sera sans aucun doute la plus difficile à faire ».
« La façon dont il abordait la politique est unique », a-t-il dit. « C'est probablement le chroniqueur politique le plus influent du Québec ».
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