
Dépenses militaires : le Maroc n’arrive plus à suivre
Traditionnellement au coude à coude avec le Maroc, l’Algérie a amorcé, au début des années 2000, une croissance exponentielle de son budget de défense, rappelle Stratfor. À tel point qu’elle est devenue le premier marché dans le domaine en Afrique, dépassant l’Afrique du Sud et devenant ainsi le premier pays du continent à dépasser le cap des 10 milliards de dollars de dépenses militaires en 2013, précise la même source.
Profitant de sa manne pétrolière, l’Algérie a augmenté son budget de défense de 176% depuis 2004, indique Stratfor. L’Algérie consacre désormais environ 10,5 milliards de dollars annuellement à la Défense, soit trois fois plus que le voisin de l’Ouest.
Ainsi, le Maroc « n’a plus les moyens de suivre », estime le cabinet spécialisé dans le renseignement. La position du royaume dans la région n’en deviendra que « plus précaire, en particulier en cas de conflit ou de crise », d’autant plus que la tendance se poursuit, à la lumière « des acquisitions d’armes à grande échelle de l’Algérie en 2016 », poursuit la même source.
Jeu d’alliances et achats qualitatifs
Pour faire face, le Maroc qui manque de moyens, doit avoir recours à une autre stratégie, analyse Stratfor. Le royaume compte de plus en plus sur un jeu d’alliances, pour se préparer à ce changement dans l’équilibre des forces avec l’Algérie, estime le cabinet. Le rapprochement de Rabat avec les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) tend à accréditer l’analyse des spécialistes de Stratfor.
Dans le même temps, le Maroc tente de poursuivre ses dépenses militaires, estime la même source [souvent à travers des financements étrangers, notamment saoudiens, NDLR]. L’armée marocaine tente d’opérer des investissements « stratégiques », dans de l’armement sophistiqué et qualitatif, poursuit le cabinet.
« Étant donné son animosité de longue date envers l’Algérie », le Maroc a depuis toujours articulé sa stratégie de défense autour d’un « conflit potentiel », indique Strafor. Ce qui implique de posséder un grand nombre d’hommes dans l’armée et de « l’équipement capable de résister à une éventuelle attaque algérienne ». Une capacité que Stratfor semble remettre en doute.
tsa-algerie.com
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