C’est la première fois que les États-Unis publient ces chiffres. On y apprend par exemple que l’Arabie saoudite ne détient que 116,8 milliards de dollars de bons du Trésor américain.
Les réserves de change de l’Algérie s’élèvent à près de 140 milliards de dollars, dont une grande partie est, normalement détenue en dollars. Les chiffres du Trésor américain soulèvent donc une question : où sont placés les avoirs de l’Algérie ?
Un chiffre, des interrogations
Traditionnellement, les banques centrales à travers le monde détiennent environ deux tiers de leurs réserves de change en dollars et donc le plus souvent en bons du Trésor américain, selon le Fonds monétaire international (FMI). La Banque d’Algérie ne déroge pas à la règle : d’après les déclarations de l’institution monétaire nationale, l’essentiel des réserves du pays est placé en dollars. Or, les chiffres publiés aujourd’hui ne font apparaître que 700 millions de dollars de bons du Trésor américain directement détenus par l’Algérie.
Il s’avère que certaines nations « accumulent des avoirs de Trésors dans des centres financiers offshores », explique l’agence d’information financière Bloomberg. Ce qui veut dire que les fonds apparaissent au nom de d’autres pays que ceux qui les détiennent réellement. C’est le cas de la Chine qui, outre ses 1 300 milliards de dollars de bons du Trésor directement détenus, a également 143 milliards de dollars placés via la Belgique, révèle la même source.
Comprendre : ces 143 milliards apparaissent au nom de la Belgique, mais le détenteur réel n’est autre que la Chine. Ce pourrait être le cas de l’Algérie, qui n’aurait donc pas placé ces fonds directement aux États-Unis, mais serait passée par un autre pays pour acquérir des bons du Trésor américains. La question est de savoir lequel et pour quelle raison il a été choisi.
TSA
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