Obligation de réserve
Selon nos informations, le juge d’instruction Rachid Allane, qui officie au niveau du tribunal Sidi
M’hamed à Alger, a reçu des instructions fermes de la part du ministère de la Justice : à la moindre déclaration publique du général Khaled Nezzar, une information judiciaire doit être ouverte dans le cadre de la loi sur l’obligation de réserve imposée pour les officiers de l’armée algérienne. Une loi officiellement adoptée en juin dernier par le parlement et les autorités algériennes. Une loin qui interdit, désormais, aux anciens officiers de l’establishment militaire algérien d’intervenir dans des débats politiques ou de lancer des critiques sévères à l’encontre des actuels dirigeants politiques ou hauts responsables de l’Etat-Major de l’armée.
L’Etat Major sanctuarisé
Le général Khaled Nezzar ne rate aucune occasion pour tirer à boulets rouges sur les acteurs du clan Présidentiel. D’après nos sources, au Palais d’El-Mouradia on ne tolère plus les “dérapages” du général à la retraite. Ce dernier a suscité le courroux de tous les hauts responsables actuels du régime algérien en s’en prenant publiquement au général Ahmed Gaïd Salah, le chef d’état-major, en le qualifiant de “militaire fruste et mégalomane”. Ahmed Gaïd Salah est entré dans une colère noire et a réclamé à la Présidence de la République de réagir pour rappeler à l’ordre le vieil général à la retraite.
Cabale judiciaire
Pour l’heure, aucune convocation judiciaire n’a été adressée à Khaled Nezzar. Mais, les magistrats ont été officieusement sommés de rester sur leurs gardes. La prochaine diatribe de Khaled Nezzar risque donc de lui valoir le même sort que celui du général Hocine Benhadid emprisonné depuis le 1er octobre 2015 après avoir lancé de graves accusations à l’encontre de Saïd Bouteflika, le frère et conseiller du Président Abdelaziz Bouteflika.
Le propre fils du général, Lotfi Nezzar, homme d’affaires et propriétaire de SLC, une entreprise spécialisée dans les télécommunications et la commercialisation des offres Internet Wimax, subit, lui aussi, les foudres du pouvoir. De nombreuses entraves au développement de ses affaires ont été imaginées par les autorités algériennes. A Alger, l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications lui a refusé une autorisation pour investir dans un nouveau créneau.
C’est dire enfin que la chute du clan Nezzar est devenue une priorité d’un régime qui se durcit de jour en jour.
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