La réussite de Mohamed Saïdi ne doit rien au hasard. Le directeur général de BIG Informatique n’a eu de cesse de développer de nouveaux systèmes d’information automatisés à chaque étape de sa carrière. D’abord lorsqu’il travaillait pour le compte d’entreprises, ensuite lorsqu’il a fondé sa société d’édition et d’intégration software.C’est ce qui l’a propulsé sur le devant du marché du logiciel.
tard, c’est le leader algérien dans le développement
et l’intégration des logiciels
Déjà, lors de ses études d’ingénieur informaticien, il conçoit un référentiel pour l’exploitation de l’enquête nationale du BTP. Et lorsqu’il accomplit son service militaire, il réalise le schéma directeur informatique de l’entreprise nationale de gaz industriel à Alger. De retour à Annaba, sa ville natale, il informatise la gestion des ressources humaines et le service « paie » de l’Office de promotion et de gestion immobilière, ainsi que son parc immobilier. Cette expérience lui donne à réfléchir. « J’ai pris conscience du combat qu’il fallait mener pour informatiser notre pays », concède-t-il. Mohamed Saïdi va agir en ce sens tout au long de son parcours professionnel. En 1988, il met ainsi en place un centre informatique automatisé pour les besoins d’Asmidal, une entreprise de production d’engrais et d’ammoniac. En l’espace de trois années, l’équipe qu’il dirige a développé toutes les applications de cette filiale de Sonatrach. A la même époque, il est chargé de cours sur les systèmes d’information aux universités d’Annaba et de Constantine. Il poursuit en parallèle ses recherches, développant des applications sur PC à ses heures perdues. A l’issue de tous ces travaux exécutés avec brio, Mohamed Saïdi décide, avec un acolyte, de créer sa société. « J’ai compris que je serais plus productif encore au sein de ma propre entreprise, en concevant et réalisant des produits adaptés à la réalité des pays en développement. »
En 1989, BIG Informatique – Bureautique, Informatique et Ingénierie – est née. Vingt ans plus tard, c’est le leader algérien dans le développement et l’intégration des
Créateur d’interconnexions
Le développement de BIG Informatique père en effet dans un
contexte difficile. Nous sommes en 1995.
La sécurité des citoyens et des biens est le secteur prioritaire
de l’Algérie, qui vit des heures très sombres. « Le marché ne
répondait pas fort, et l’Etat, principal acheteur des technologies, ne disposait
pas des moyens suffisants »,
précise le dirigeant. En outre, la restructuration des entreprises n’avait pu être
opérée, pas plus que la libéralisation des ressources humaines. Alors, la société
algérienne ouvre, en 1998, une filiale en Tunisie pour y distribuer ses
produits. L’expérience s’avère très enrichissante. Dans les années 2000,
Mohamed Saïdi aiguise encore davantage son expertise en se formant au Canada,
aux Etats-Unis et en France. Il revient avec de nouveaux projets dans les
bagages, et lance l’Association algérienne des
technologies de l’information (AITA pour Algerian Information
Technologie Association).
La même année, il participe à Johannesburg à la fondation de l’Association
africaine des TIC (AFICTA), et fait adhérer l’Algérie à la vice-présidence pour
l’Afrique du Nord. Il suggère dans la foulée la version arabe d’une association
professionnelle IT, laquelle sera fondée en 2005 en Egypte. Infatigable
promoteur du potentiel algérien, il s’attaque ensuite à l’Alliance mondiale des
associations des technologies de l’information et des services (WITSA), et demande
l’adhésion de l’Algérie, ce qui sera validé.
Mû par la seule force de sa motivation en faveur de la réduction
de la fracture numérique en Afrique, Mohamed Saïdi relève tous les challenges. «
L’éducation
numérique fait partie des droits fondamentaux des personnes. Par conséquent,
nous nous devons de la mettre à disposition des gens qui ne peuvent pas la
payer », assure-t-il. Aujourd’hui,
BIG Informatique fournit de nombreux clients – PME et grands comptes – en
Algérie. Parmi eux, l’Algérienne des eaux, Cevital, ENTP Hassi Messaoud, SGP
Sogeports,
l’Aéroport international d’Alger, etc.
La société opère plus largement sur le continent via un réseau de
distribution au Burkina Faso, en Mauritanie et au Congo, où elle a au demeurant
équipé l’hôpital de la Banque centrale.
Par Véronique Narame
CIOmag
y N°
22
Juin/Juillet
2012 51
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