Au moins 173 personnes ont été tuées en Libye depuis le début de la contestation mardi a affirmé, dimanche 20 février, l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW), alors que la contestation s'approchait de Tripoli.
La plupart des victimes ont été tuées à Benghazi, deuxième ville du pays à 1 000 km à l'est de Tripoli, mais selon des témoins, des heurts sanglants ont éclaté samedi à Musratha, à 200 km à l'est de la capitale.
"C'est une photographie incomplète de la situation, a déclaré le directeur du bureau de HRW à Londres, car les communications avec la Libye sont très difficiles (...). Nous avons de fortes inquiétudes (...) qu'une catastrophe soit en cours en matière de droits de l'Homme".
BENGHAZI EST DEVENU LE THÉÂTRE DE "MASSACRES"
Bastion de l'opposition, Benghazi est devenu le théâtre de "massacres", a affirméFathi Terbeel, un des organisateurs des manifestations, sur la chaîne Al-Jazira."Cela ressemble à une zone de guerre ouverte entre les manifestants et les forces de sécurité".
Un membre du personnel de l'hôpital Al-Jalal à Benghazi a déclaré à HRW que l'établissement avait reçu samedi plus de 20 morts et que 25 blessés étaient dans un état critique, selon M. Porteous, d'après qui la majorité des blessés étaient touchés par balles à la tête, au cou et aux épaules. "Il semble que le leader libyen ait ordonné à ses forces de sécurité de mettre fin à tout prix aux manifestations, et que les Libyens soient en train de payer ce prix de leur vie", a dénoncé Amnesty International.
PLUSIEURS PAYS OCCIDENTAUX SE PRÉPARAIENT À ÉVACUER LEURS RESSORTISSANTS
La Ligue arabe a appelé dimanche dans un communiqué "à cesser immédiatement tous les actes de violence et à ne pas utiliser la force contre les manifestations pacifiques", en faisant part de son "extrême tristesse" pour les victimes en Libye, à Bahreïn et au Yémen.
Plusieurs pays occidentaux se préparaient à évacuer leurs ressortissants, tandis que la Turquie a déjà rapatrié environ 250 personnes depuis samedi. L'un d'eux,Osman Horoz, employé dans une entreprise de BTP à Benghazi, a affirmé qu'il y avait eu "des attaques contre les étrangers".
Le colonel Kadhafi n'a toujours pas fait de déclaration officielle depuis le début du mouvement.
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