mardi 15 mars 2011

Bouteflika a demandé à l'Alliance présidentielle de lui faire des propositions: La révision de la Constitution se précise

               Notre source n'a ainsi pas exclu qu'un agrément soit délivré à une formation                politique dirigée par l'ex‑chef de l'AIS Madani Mezrag.

Le président de la République a officiellement demandé aux responsables des partis de l'Alliance présidentielle (FLN, RND et MSP) de lui faire des propositions en vue d'une prochaine révision de la Constitution,  a appris TSA de source proche de l'Alliance présidentielle.
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La Constitution sera donc bien modifiée, a affirmé cette source. Les interrogations se portent désormais sur le modèle qui sera privilégié par le pouvoir. Deux systèmes sont en balance : un système parlementaire, qui se caractérise par un équilibre des pouvoirs entre le gouvernement et le Parlement, ou un système semi‑présidentiel, avec des prérogatives du président de la République moins importantes que ce n'est le cas actuellement.
 
La révision de la Constitution serait en réalité la première étape d'une série de mesures qui devraient aboutir à la tenue d'élections législatives et municipales anticipées. Aucune date pour la tenue de ces élections n’a pas été précisée par notre source. Normalement, ces élections devraient se tenir en 2012. Des élections présidentielles anticipées ne sont pas non plus à exclure, toujours selon notre source.
 
Cette révision devrait permettre également le retour des islamistes dans le jeu politique national, y compris ceux de l'ex‑FIS ou de l'ex‑AIS. Notre source n'a ainsi pas exclu qu'un agrément soit délivré à une formation politique dirigée par l'ex‑chef de l'AIS Madani Mezrag.
 
Le rôle de l'armée et des services de renseignement devrait également être sérieusement modifié dans cette nouvelle Constitution. Leur influence sur la vie politique serait ainsi considérablement réduite. Un premier signal en ce sens a d'ailleurs déjà été envoyé avec la levée de l'état d'urgence le mois dernier. Ce serait en tout cas une petite révolution pour le pays. Selon une autre source interrogée par TSA, lors de la visite à Alger du Français Jean‑Pierre Raffarin, le président Bouteflika qui l'a reçu lui aurait fait cette confession: « Nous allons tous partir ». Le « tous » ferait allusion au président mais aussi et surtout à l’armée.
 
Ces changements importants dans la vie politique algérienne sont le résultat des mois de tensions qui ont touché le pays mais surtout de la pression américaine pour faire accepter au régime algérien une réforme de ses institutions, et notamment une plus grande ouverture politique, avoue notre première source. Il faut d'ailleurs constater que ces dernières semaines, s'il y a eu plusieurs visites d'officiels américains, notamment de responsables de la Défense, les États‑Unis ont cessé d'exprimer publiquement leur souhait de voir la situation évoluer en Algérie. (TSA)

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