Abdelhamed Mehri a démenti, lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 15 mars au siège du FFS à Alger, les informations faisant état d’une rencontre qu’il aurait eue avec le président de la République après la publication d’une lettre, à la mi février 2011, appelant au changement du régime.« Non, je n’ai pas rencontré Bouteflika. Si cette audience aura lieu, cela ne se fera que dans le cadre d’une consultation générale qui ne me concerne pas uniquement. Si cela sera possible, je souhaite que tout se fera publiquement », a-t-il déclaré.
Sa lettre a-t-elle reçu un écho ? « Jusqu’à maintenant, il n’existe aucun indice sur une réponse au contenu de cette lettre. Et lorsqu’une réponse sera donnée, je m’engage à ce que l’information soit connue de tous. Des questions d’une telle importance pour l’ensemble de la population ne peuvent être traitées dans des cercles restreints », a-t-il souligné.
Abdelhamid Mehri a affirmé que son initiativeest personnelle. « La lettre a tenté de rassembler les idées proposées sur la scène nationale. Il n’y a eu aucune coordination avec d’autres parties. J’ai été fier de recevoir le soutien de Hocine Aït-Ahmed », a-t-il souligné. « Je veux t’assurer de l’importance et de l’intérêt que je porte à ta contribution. Elle représente, dans la crise actuelle, une initiative forte et pertinente », a écrit Hocine Ait Ahmed à Abdelhamid Mehri.
M. Mehri a précisé que ceux qui avaient évoqué l'existence d’une « alliance » entre lui, le président du FFS et Bouteflika visant à venir à la rescousse du chef de l’Etat s’étaient complètement trompés. « Certains ont dit qu’il y a une comédie. Cette analyse est fausse. Ni moi ni Aït- Ahmed n’avons le pouvoir de sauver le régime. Et si nous nous mettons du côté de ce régime, on va tous couler », a-t-il déclaré. Il a soutenu qu’il a toujours préféré que ses positions politiques soient publiques. « Dans les années difficiles de violence politique dans le pays, j’ai veillé à ce que les positions prises par le Bureau politique du FLN soient les mêmes exprimées devant les responsables de l’Etat. Dans les questions d’intérêt public, il n’y a pas de secret », a-t-il noté.
Abdelhamid Mehri a souhaité que les responsables prennent conscience de la nécessité de changer et de ne pas entraver cette action pacifique visant le changement du régime. « Pacifique ne veut pas dire qu’elle est superficielle, amoindrie ou complaisante avec une personne ou une institution », a-t-il relevé. Enfin, il a confié que la direction de Maison de la Presse Tahar Djaout à Alger lui a demandé une autorisation avant d’organiser sa rencontre avec les journalistes. « Jusque-là, j’ignorais que pour faire une conférence de presse, il faut aussi une autorisation ! C’est pourquoi, j’ai sollicité l’hospitalité du FFS », a-t-il dit.
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