jeudi 17 mars 2011

FUKUSHIMA - Des robots français au secours de la centrale?

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Ils font la cuisine, jouent du violon, certains mêmes nous ressemblent. Mais aucun robot japonais ne peut s’introduire à la centrale de Fukushima pour gérer la crise nucléaire. Pourtant, un robot “aurait pu être utile”, estime Reuters, quand jeudi “des travailleurs surveillant les radiations ont dû quitter la centrale, qui devenait trop chaude”.
Un besoin en robotique relayé par l’Agence internationale de l’énergie atomique. Celle-ci a fait parvenir une requête aux pays qui “disposeraient de robots et de véhicules sans pilote capables de fonctionner dans une zone fortement radioactive” comme celle de Fukushima.
Ce sont donc des robots français qui pourraient être expédiés au Japon : mercredi 16 mars, EDF s’est dit prêt à envoyer équipes et matériel. “On peut leur apporter des robots pour aller contrôler la radioactivité sur le site, faire des prélèvements”,expliquait mercredi sur France Info Dominique Minière, directeur de la production nucléaire d’EDF.
Sur Atlantico, Rodolphe Gelin, qui travaille chez Aldebaran Robotics, une entreprise française de robotique humanoïde, explique l’expertise française en robots spécialisés dans les interventions nucléaires :
“Après Tchernobyl, s’est posée la question en France et en Allemagne de la pertinence d’avoir des robots prêts à intervenir si un incident nucléaire devait se produire dans ces deux pays proches et équipés en centrales nucléaires.”
EDF, le Commissariat à l’énergie atomique et Areva ont ainsi investi dans un projet,Intra. Sa mission est de “concevoir, fabriquer, exploiter et maintenir une flotte d’engins robotisés capables d’intervenir, à la place de l’homme, en cas d’accident nucléaire majeur”, explique Intra sur son site. 
Contrairement aux autres robots, sensibles aux radiations, ces robots sont “durcis”, souligne Rodolphe Gelin : ils sont “préparés (…) pour effectuer les missions dont on a besoin dans une centrale en panne”. Des robots avaient déjà été utilisés après deux accidents majeurs, rappelle Reuters : Three Mile Island et Tchernobyl.

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