Objectif affiché d'une "no-fly zone", ou zone d'exclusion aérienne, en Libye : empêcher tout avion de décoller du territoire pour éviter que les forces loyales à Mouammar Kadhafi ne continuent de bombarder les insurgés. Un appareil décollant sans autorisation du pays ou de l'organisation mandatée pour faire respecter cette zone d'exclusion pourrait être détruit en vol ou forcé d’atterrir.
Une définition relativement vague, qui devrait être étendue par une résolution du Conseil de sécurité qui préciserait plusieurs points pour le cas de la Libye, parmi lesquels :
- Le territoire : La zone d'exclusion pourrait concerner l'ensemble du territoire libyen [la Libye est l'un des pays les plus vaste d'Afrique, avec 1,75 millions de km2, ndlr] ou uniquement le nord du pays, qui concentre l'essentiel de la population. Environ un tiers de la superficie du pays serait alors surveillé.
Les experts du Centre d'évaluation stratégique et budgétaire (CBSA) évoquent une troisième option plus limitée, qui consisterait à n'instaurer cette zone d'exclusion qu'au-dessus des grandes villes côtières.
- Le type d'appareils qui seraient sous le coup de cette zone d'exclusion (tous ou simplement les appareils de combat). ...suivra..
- La durée de cette "no-fly zone"
- Les responsables de cette "no-fly zone" : Le Conseil de sécurité devrait en effet accorder un mandat à un pays ou à une organisation pour faire respecter cette interdiction de vol. Il pourrait s'agir de l'Otan, de l'Union européenne, d'une organisation africaine, d'une coalition had-oc formée de plusieurs pays, d'un seul pays... Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a estimé que la France et l'Italie étaient les mieux placés pour imposer une telle zone.
Selon le site Middle East Military Balance, la Libye dispose de missiles sol-air. Si l'état de ce matériel, qui date de l'époque soviétique, est difficile à estimer, il est possible qu'une partie, au moins, de cet équipement fonctionne.
La mise en oeuvre de cette "no-fly zone" nécessiterait des moyens radars - par exemple des avions de surveillance de type Awacs -, des avions de chasse, des appareils ravitailleurs. Le CBSA estime ainsi à plus de 50 le nombre d'appareils qui devraient être utilisés chaque jour. Ils pourraient décoller de bases militaires italiennes. Deux navires américains, le porte-avion Enterprise et le porte-hélicoptères Keasarge, sont également déployés dans la région.
Les États-Unis, réticents à s'engager militairement en Libye, estiment qu'une telle option est difficile à mettre en oeuvre - ils devraient peut-être rappatrier des moyens engagés sur les terrains afghan ou irakien - et que les résultats ne sont pas garantis. Comme d'autres pays occidentaux, ils redoutent également que ce type d'opération soit considéré comme une ingérence par les pays arabes. Washington pourrait néanmoins soutenir l'instauration d'une "no-fly zone" si elle était validée par l'ONU et si des États et/ou des organisations arabes s'impliquaient dans sa mise en oeuvre.
La Russie et la Chine, membres du Conseil de sécurité, pourraient de leur côté opposer leur veto à une telle décision. L'Union européenne et l'Otan sont également divisés.
Une définition relativement vague, qui devrait être étendue par une résolution du Conseil de sécurité qui préciserait plusieurs points pour le cas de la Libye, parmi lesquels :
- Le territoire : La zone d'exclusion pourrait concerner l'ensemble du territoire libyen [la Libye est l'un des pays les plus vaste d'Afrique, avec 1,75 millions de km2, ndlr] ou uniquement le nord du pays, qui concentre l'essentiel de la population. Environ un tiers de la superficie du pays serait alors surveillé.
Les experts du Centre d'évaluation stratégique et budgétaire (CBSA) évoquent une troisième option plus limitée, qui consisterait à n'instaurer cette zone d'exclusion qu'au-dessus des grandes villes côtières.
- Le type d'appareils qui seraient sous le coup de cette zone d'exclusion (tous ou simplement les appareils de combat). ...suivra..
- La durée de cette "no-fly zone"
- Les responsables de cette "no-fly zone" : Le Conseil de sécurité devrait en effet accorder un mandat à un pays ou à une organisation pour faire respecter cette interdiction de vol. Il pourrait s'agir de l'Otan, de l'Union européenne, d'une organisation africaine, d'une coalition had-oc formée de plusieurs pays, d'un seul pays... Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a estimé que la France et l'Italie étaient les mieux placés pour imposer une telle zone.
- La mise en oeuvre
Selon le site Middle East Military Balance, la Libye dispose de missiles sol-air. Si l'état de ce matériel, qui date de l'époque soviétique, est difficile à estimer, il est possible qu'une partie, au moins, de cet équipement fonctionne.
La mise en oeuvre de cette "no-fly zone" nécessiterait des moyens radars - par exemple des avions de surveillance de type Awacs -, des avions de chasse, des appareils ravitailleurs. Le CBSA estime ainsi à plus de 50 le nombre d'appareils qui devraient être utilisés chaque jour. Ils pourraient décoller de bases militaires italiennes. Deux navires américains, le porte-avion Enterprise et le porte-hélicoptères Keasarge, sont également déployés dans la région.
- La dimension politique
Les États-Unis, réticents à s'engager militairement en Libye, estiment qu'une telle option est difficile à mettre en oeuvre - ils devraient peut-être rappatrier des moyens engagés sur les terrains afghan ou irakien - et que les résultats ne sont pas garantis. Comme d'autres pays occidentaux, ils redoutent également que ce type d'opération soit considéré comme une ingérence par les pays arabes. Washington pourrait néanmoins soutenir l'instauration d'une "no-fly zone" si elle était validée par l'ONU et si des États et/ou des organisations arabes s'impliquaient dans sa mise en oeuvre.
La Russie et la Chine, membres du Conseil de sécurité, pourraient de leur côté opposer leur veto à une telle décision. L'Union européenne et l'Otan sont également divisés.
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