lundi 7 mars 2011

Les Etats-Unis n'excluent pas d'armer l'opposition libyenne

Une bombe explose à Ras Lanouf lundi 7 mars 2011.


Barack Obama a déclaré lundi 7 mars que l'Alliance atlantique examinait actuellement des options militaires concernant la crise en Libye. Le président américain, qui s'exprimait à l'issue d'un entretien avec le premier ministre australien, Julia Gillard, a dit que les deux pays étaient d'accord pour juger inacceptables les violences faites à la population par le gouvernement deMouammar Kadhafi.

La Maison blanche a par la suite indiqué qu'une intervention terrestre n'était pas exclue, précisant qu'une telle éventualité ne figurait toutefois pas dans la partie haute de la liste des options. "La possibilité de fournir une assistance militaire est sur la table parce qu'aucune possibilité n'est exclue", a ajouté Jay Carney, porte-parole de la présidence.
L'idée d'armer l'insurrection contre le régime de Mouammar Kadhafi figure donc parmi la liste des options à sa disposition, mais M. Carney a assuré qu'il serait"prématuré" de se lancer dans une telle opération à l'heure actuelle. "Sur la question (...) d'armer, de fournir des armes [à l'opposition], il s'agit de l'une des possibilités qui est à l'étude", a indiqué M. Carney lors de son point de presse quotidien.
LA LIBYE DÉNONCE UNE "CONSPIRATION" DE PARIS, LONDRES ET WASHINGTON
"Nous passons par plusieurs canaux pour discuter avec l'opposition, des groupes et des individus. Nous essayons d'en savoir plus sur ce qu'ils veulent", a remarqué le porte-parole. Mais sur la question précise de livraison d'armes, M. Carney a aussi indiqué qu'"il faut savoir ce qu'on fait lorsque l'on suit ce chemin. Ce serait prématuré d'expédier des tas d'armes vers une boîte postale de Libye orientale, il ne faut pas mettre la charrue devant les bœufs", a-t-il ajouté.
Dimanche, le chef de la minorité républicaine au Sénat américain, Mitch McConnell, avait appelé à réfléchir à l'armement des insurgés libyens, après que l'ancien diplomate et gouverneur démocrate Bill Richardson eut émis le même avis.
De son côté, le chef de la diplomatie libyenne, Moussa Koussa, a accusé lundi soir la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis de "conspirer" en vue de diviser la Libye. "Il est clair que la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis prennent maintenant contact avec ceux qui ont fait défection [et sont passés dans l'opposition] dans l'Est libyen", a déclaré M. Koussa lors d'une conférence de presse à Tripoli. "Cela veut dire qu'il y a une conspiration pour diviser la Libye", a ajouté le ministre des affaires étrangères.
LEMONDE.FR avec AFP

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