mardi 8 mars 2011

Libye : L'unique solution est le départ de Kadhafi sans négociation, affirme l'opposition



Le Conseil national libyen ne veut pas entendre parler de négociations avec le régime de
 Kadhafi dont il est exigé le départ immédiat."Notre position est claire, pas de négociations avec Kadhafi", a déclaré aujourd’hui Moustafa Gheriani, un porte-parole du Conseil national libyen qui rejette toute idée de pourparlers avec des représentants du régime. A Benghazi, principale ville de l'est du pays tenu par les combattants, un porte-parole du Conseil national libyen a affirmé qu'un homme, dont l’identité n’a pas été dévoilée, disant représenter Moammar Kadhafi, avait pris contact avec le Conseil pour discuter des modalités relatives à un départ du maître de Tripoli, au pouvoir depuis 42 ans. Cette déclaration intervient alors que les forces armées fidèles à Kadhafi poursuivaient ce mardi leur contre-offensive pour empêcher les insurgés de progresser vers la capitale Tripoli. L'aviation bombarde les positions tenues par les insurgés dans l'est du pays. Un immeuble d'habitation de deux étages près du port pétrolier de Ras Lanouf a été pris pour cible. On ignore encore si ce raid a fait des victimes.Un témoin a déclaré que les forces loyales à Kadhafi avaient repris Zaouia, la ville la plus proche de Tripoli tombée aux mains de l'opposition. Des chars et des véhicules de combat sillonnaient cette localité, située à 50km à l'ouest de la capitale, et tiraient sur des habitations. Electricité, téléphone et internet étaient coupés. "La ville est en ruines", affirme la même source. Certains bâtiments ont été entièrement détruits", affirme la même source qui fait état de nombreux blessés et d’énormes problèmes d’approvisionnement des hôpitaux. Le régime Kadhafi utilise un peu plus chaque jour ses moyens aériens afin de bloquer l'avancée des rebelles vers la capitale, en provenance de l'est du pays tenu par l'opposition. Ce recours important à l'aviation souligne du même coup la vulnérabilité des insurgés qui tentent de progresser en terrain ouvert le long de la côté méditerranéenne et pourrait conduire la communauté internationale à imposer une zone d'exclusion aérienne en Libye pour empêcher les bombardements.

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