Les pays de l'Union européenne ont décidé d'effectuer des tests de résistance de leurs centrales nucléaires aux tremblements de terre, tsunamis et attaques terroristes. Tour d'horizon.
• France. Nicolas Sarkozy a affirmé que les événements actuels ne modifient pas la stratégie énergétique de l'Hexagone, qui repose essentiellement sur la filière nucléaire. S'il n'est pas question de sortir du nucléaire, les leçons de la crise nippone vont être tirées. Les mesures de sécurité et les risques sismiques et d'inondation de toutes les centrales nucléaires françaises vont être contrôlés. Les résultats seront rendus publics, a promis François Fillon. La France compte 58 réacteurs. Nicolas Sarkozy envisage d'organiser en avril une réunion des ministres de l'Économie et de l'Énergie du G20 sur les questions énergétiques.
» Sarkozy : «Pas question que la France sorte du nucléaire»
• Allemagne. Angela Merkel a fermé, pour trois mois, les sept réacteurs nucléaires les plus anciens du pays, entrés en service avant la fin 1980, le temps de passer leur sureté au crible. Le plus ancien, celui de Neckerwestheim 1, au Bade-Wurtemberg, sera mis à l'arrêt définitivement. En outre, l'ensemble des centrales allemandes vont être vérifiées. Déjà lundi la chancelière, qui est physicienne de formation, a gelé pour trois mois le sursis accordé l'an dernier aux 17 réacteurs que compte l'Allemagne. Ces annonces marquent un virage important. L'an dernier, Berlin avait prolongé la vie de ses centrales de douze ans, remettant en cause l'objectif, adopté par le gouvernement précédent de Gehrard Schröder, de fermer tous les réacteurs du pays en 2021. Berlin veut lancer conjointement avec la France une initiative au sein des pays du G20 sur la sécurité nucléaire.
» L'Allemagne décrète un moratoire nucléaire
• Union européenne. Suite à une proposition de l'Autriche, les pays de l'UE vont effectuer des tests de résistance de leurs centrales nucléaires aux tremblements de terre, tsunamis et attaques terroristes, a annoncé la Commission européenne. Ces évaluations seront organisées sur une base volontaire. Responsables publics et privés de la filière nucléaire européenne se sont réunis mardi à Bruxelles pour passer en revue l'état des réacteurs nucléaires des 27 de même type que ceux de la centrale de Fukushima. Cette réunion a aussi fait le point sur les plans de sécurité prévus dans les centrales «en cas de graves tremblements de terre». Une attention particulière sera portée aux systèmes d'alimentation électrique de secours qui en cas de coupure prolongée de courant doivent assurer le refroidissement des réacteurs. L'Union européenne compte 153 réacteurs.
• Italie. Le pays a abandonné le nucléaire lors d'un référendum organisé en 1987 après la catastrophe de Tchernobyl. Mais depuis 2008 le gouvernement de Silvio Berlusconi veut relancer la filière et édifier des centrales à partir de 2014. Un référendum sur le sujet a lieu le 12 juin. Malgré la crise au Japon et les sondages qui prédisent une victoire du non, le gouvernement appuie toujours le retour au nucléaire pour assurer l'indépendance énergétique de la péninsule.
• Espagne. Le premier ministre José Luis Zapatero ne s'est pas pour le moment exprimé sur l'avenir des six centrales espagnoles. On sait juste qu'il a rencontré mardi la présidente du Conseil de sécurité nucléaire pour «examiner la situation japonaise ». Lors des législatives de 2008, Zapatero avait promis de se désengager progressivement du nucléaire au profit des énergies renouvelables. Toutefois, il a prolongé en 2009 de quatre ans le fonctionnement de la plus vieille centrale du pays. Les écologistes réclament désormais sa fermeture, la décrivant comme une «sœur jumelle» de la centrale nippone de Fukushima
• Royaume-Uni. L'autorité britannique de sûreté nucléaire, auquel le gouvernement a demandé de «tirer les leçons» du séisme au Japon, a estimé lundi qu'il était trop tôt pour dire si cette catastrophe retardera les projets de construction de nouveaux réacteurs prévus pour entrer en service à partir de 2018.
• Etats-Unis. Le secrétaire à l'Energie a assuré au Congrès que Washington allait tirer les leçons de la situation au Japon. «Les Américains doivent avoir toute confiance dans le fait que les Etats-Unis disposent de mesures de sécurité strictes» et dans le fait que les constructeurs de centrales nucléaires «prennent clairement en compte des événements tels que des tsunamis et des séismes», a cependant rappelé Steven Chu. Barack Obama est favorable au développement de nouvelles centrales mais depuis le tremblement de terre de vendredi, plusieurs parlementaires ont réclamé un moratoire.
» Nucléaire : les plans d'Obama remis en cause
• Russie. Le premier ministre, Vladimir Poutine, a donné un mois à l'administration pour mener une étude sur le secteur nucléaire russe afin d' «analyser l'état actuel des centrales et les perspectives pour l'avenir». Moscou n'a pas de centrales nucléaires dans des zones sismiques. En 2010, dix centrales nucléaires russes exploitaient 32 réacteurs nucléaires.
• Amérique latine. La crise japonaise va peser lourd dans la décision du Chili, autre pays à risque sismique, de se doter ou non de l'énergie atomique, a déclaré le ministre chilien de l'Energie. Le gouvernement chilien va étudier «comment Tokyo gère cette urgence». Santiago s'est donné dix ans pour décider de recourir ou non au nucléaire civil. Sur le continent, seuls le Mexique, l'Argentine et le Brésil sont dotés de centrales nucléaires, à raison de deux chacun. L'Argentine et le Brésil construisent une troisième usine, dont l'existence n'est pas pour le moment remise en cause.
(Avec agences)
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• Allemagne. Angela Merkel a fermé, pour trois mois, les sept réacteurs nucléaires les plus anciens du pays, entrés en service avant la fin 1980, le temps de passer leur sureté au crible. Le plus ancien, celui de Neckerwestheim 1, au Bade-Wurtemberg, sera mis à l'arrêt définitivement. En outre, l'ensemble des centrales allemandes vont être vérifiées. Déjà lundi la chancelière, qui est physicienne de formation, a gelé pour trois mois le sursis accordé l'an dernier aux 17 réacteurs que compte l'Allemagne. Ces annonces marquent un virage important. L'an dernier, Berlin avait prolongé la vie de ses centrales de douze ans, remettant en cause l'objectif, adopté par le gouvernement précédent de Gehrard Schröder, de fermer tous les réacteurs du pays en 2021. Berlin veut lancer conjointement avec la France une initiative au sein des pays du G20 sur la sécurité nucléaire.
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• Union européenne. Suite à une proposition de l'Autriche, les pays de l'UE vont effectuer des tests de résistance de leurs centrales nucléaires aux tremblements de terre, tsunamis et attaques terroristes, a annoncé la Commission européenne. Ces évaluations seront organisées sur une base volontaire. Responsables publics et privés de la filière nucléaire européenne se sont réunis mardi à Bruxelles pour passer en revue l'état des réacteurs nucléaires des 27 de même type que ceux de la centrale de Fukushima. Cette réunion a aussi fait le point sur les plans de sécurité prévus dans les centrales «en cas de graves tremblements de terre». Une attention particulière sera portée aux systèmes d'alimentation électrique de secours qui en cas de coupure prolongée de courant doivent assurer le refroidissement des réacteurs. L'Union européenne compte 153 réacteurs.
• Italie. Le pays a abandonné le nucléaire lors d'un référendum organisé en 1987 après la catastrophe de Tchernobyl. Mais depuis 2008 le gouvernement de Silvio Berlusconi veut relancer la filière et édifier des centrales à partir de 2014. Un référendum sur le sujet a lieu le 12 juin. Malgré la crise au Japon et les sondages qui prédisent une victoire du non, le gouvernement appuie toujours le retour au nucléaire pour assurer l'indépendance énergétique de la péninsule.
• Espagne. Le premier ministre José Luis Zapatero ne s'est pas pour le moment exprimé sur l'avenir des six centrales espagnoles. On sait juste qu'il a rencontré mardi la présidente du Conseil de sécurité nucléaire pour «examiner la situation japonaise ». Lors des législatives de 2008, Zapatero avait promis de se désengager progressivement du nucléaire au profit des énergies renouvelables. Toutefois, il a prolongé en 2009 de quatre ans le fonctionnement de la plus vieille centrale du pays. Les écologistes réclament désormais sa fermeture, la décrivant comme une «sœur jumelle» de la centrale nippone de Fukushima
• Royaume-Uni. L'autorité britannique de sûreté nucléaire, auquel le gouvernement a demandé de «tirer les leçons» du séisme au Japon, a estimé lundi qu'il était trop tôt pour dire si cette catastrophe retardera les projets de construction de nouveaux réacteurs prévus pour entrer en service à partir de 2018.
• Etats-Unis. Le secrétaire à l'Energie a assuré au Congrès que Washington allait tirer les leçons de la situation au Japon. «Les Américains doivent avoir toute confiance dans le fait que les Etats-Unis disposent de mesures de sécurité strictes» et dans le fait que les constructeurs de centrales nucléaires «prennent clairement en compte des événements tels que des tsunamis et des séismes», a cependant rappelé Steven Chu. Barack Obama est favorable au développement de nouvelles centrales mais depuis le tremblement de terre de vendredi, plusieurs parlementaires ont réclamé un moratoire.
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• Russie. Le premier ministre, Vladimir Poutine, a donné un mois à l'administration pour mener une étude sur le secteur nucléaire russe afin d' «analyser l'état actuel des centrales et les perspectives pour l'avenir». Moscou n'a pas de centrales nucléaires dans des zones sismiques. En 2010, dix centrales nucléaires russes exploitaient 32 réacteurs nucléaires.
• Amérique latine. La crise japonaise va peser lourd dans la décision du Chili, autre pays à risque sismique, de se doter ou non de l'énergie atomique, a déclaré le ministre chilien de l'Energie. Le gouvernement chilien va étudier «comment Tokyo gère cette urgence». Santiago s'est donné dix ans pour décider de recourir ou non au nucléaire civil. Sur le continent, seuls le Mexique, l'Argentine et le Brésil sont dotés de centrales nucléaires, à raison de deux chacun. L'Argentine et le Brésil construisent une troisième usine, dont l'existence n'est pas pour le moment remise en cause.
(Avec agences)
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