mardi 15 mars 2011

Une source proche de l'Alliance présidentielle confirme le prochain retour de l'ex-FIS


Une source proche de l'Alliance présidentielle confirme le prochain retour de l'ex-FIS
Comme nous l'annoncions il y a cinq jours (L’axe Bouteflika – Ait Ahmed a fait éclater la CNCD), puis dans (L’initiative Mehri : 1. Les dessous), le retour de l'ex-FIS figure bien dans les projets immédiats du président Bouteflika. Une source proche de l'Alliance présidentielle l'a confirmé à notre confrère Tout sur l'Algérie. Abordant le volet de la prochaine révision constitutionnelle, le journal électronique rapporte que  " cette révision devrait permettre également le retour des islamistes dans le jeu politique national, y compris ceux de l'ex‑FIS ou de l'ex‑AIS. Notre source n'a ainsi pas exclu qu'un agrément soit délivré à une formation politique dirigée par l'ex‑chef de l'AIS Madani Mezrag."

Cette disposition est clairement énoncée dans la lettre d'Abdelhamid Mehri au président Bouteflika, l'invitant à un "changement pacifique", lettre qui fut soutenue immédiatement par le fondateur du FFS, Hocine Ait Ahmed. 
Pour rappel, nous précisions dans  que le plan de « transition démocratique » formulé par les partis de Sant'Egidio repose, avant tout, sur le maintien de Bouteflika, la mise à l'écart des généraux dont Toufik et la réhabilitation des islamistes.
Depuis 1999, il existe, en effet, un accord non écrit entre le président Bouteflika, les partis signataires du contrat de Sant'Egidio et les chefs islamistes de l'ex-FIS pour exécuter l'accord de Sant'Egidio (rétablissement de l'ex-FIS et retour à la case 1992). Cette convention secrète, régulièrement bloquée par la caste militaire, repose essentiellement sur Bouteflika. Elle devait être mis en application dès l'entame du troisième mandat de Bouteflika.
Tenue secrète durant plusieurs années, la transaction fut dévoilée publiquement par le chef de l’Armée islamique du salut, Madani Mezrag en juillet 2007    puis par son adjoint Ahmed Benaïcha, l’ancien émir de la branche armée du FIS, en décembre de la même année, dans les colonnes du journal arabophone El Bilad : « Dès sa réélection en 2009, Bouteflika prononcera une amnistie générale et permettra au FIS de retourner sur la scène politique ; oui, le champ sera rouvert aux enfants du Front dans le cadre d’un parti politique », avait déjà révélé, en décembre, Ahmed Benaïcha, l’ancien émir de la branche armée du FIS, dans les colonnes du journal arabophone El Bilad.
Cette solution politique, Benaïcha l’appelle « solution finale », celle qui solderait le contentieux de 1992 né de l’annulation des législatives remportées par les islamistes et de la dissolution du FIS. Elle prévoit une réhabilitation totale et publique du parti dissous et un progressif transfert de pouvoir. »
Comme nous l'annoncions aussi, la mise à l'écart des généraux  est privilégiée par le plan Bouteflika.
La dite source proche de l'Alliance présidentielle indique en effet que "le rôle de l'armée et des services de renseignement devrait également être sérieusement modifié dans cette nouvelle Constitution. Leur influence sur la vie politique serait ainsi considérablement réduite". 
L.M.

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