mardi 3 mai 2011

Le tsunami orange déferle sur le Québec et emporte le Bloc

Thomas Mulcair et Jack Layton célèbrent leur victoire (2007).
Si le Nouveau Parti démocratique a pu devenir l'opposition officielle, il le doit principalement à sa victoire historique au Québec. La vague orange a bien déferlé sur la province, comme le prédisaient les sondages, mais encore plus vigoureusement que prévu. Sa bonne performance s'est faite essentiellement au détriment du Bloc québécois, qui est presque rayé de la carte électorale.
Avec près de 43 % des voix, la formation de Jack Layton a pour l'instant réussi à faire élire 59 députés.
La vague orange est si forte que même la candidate Ruth Ellen Brosseau, qui a passé une partie de la campagne en vacances à Las Vegas et qui habite à Gatineau, en Outaouais, a été élue dans Berthier-Maskinongé.

Le château-fort libéral de Westmount-Ville-Marie a basculé dans le camp néo-démocrate.
Avant aujourd'hui, la meilleure performance du NPD en territoire québécois lui avait valu 14,4 % des voix, en 1988. La formation alors menée par Ed Broadbent n'avait cependant fait élire aucun député. Avant Thomas Mulcair, élu pour la première fois en 2007, le parti n'a fait élire qu'un seul député : Phil Edmonston, en 1990.
Une défaite incommensurable
C'est la débandade pour le Bloc québécois, qui perd plusieurs de ses figures de proue, dont son chef, Gilles Duceppe, premier député à avoir été élu sous la bannière bloquiste, en 1990. Le leader parlementaire de la formation, Pierre Paquette, fait partie de ceux qui ont été emportés par la vague orange.
Bien qu'il ait recueilli plus de 23 % des voix, il n'a jusqu'à présent réussi à faire élire qu'un seul député, et deux autres sont en avance.
Dans son discours, Gilles Duceppe a donné sa démission comme chef du Bloc.
Avec une faible députation, le parti fondé par Lucien Bouchard en 1991 n'a même plus le statut de parti officiel à la Chambre des communes, qui lui garantissait un budget de recherche et un droit de parole.
Des ministres conservateurs emportés
Trois des cinq ministres conservateurs du Québec ont mordu la poussière, eux aussi balayés par le NPD.
Dans Pontiac, le ministre sortant Lawrence Cannon a été battu. Dans Roberval, son collègue Jean-Pierre Blackburn a également été défait, tout comme Josée Verner dans Louis-Saint-Laurent.
Montréal change de couleur
Le NPD pourra compter sur une forte députation montréalaise. La majorité des sièges, soit 12 sur 18, seront représentés par les néo-démocrates ou sont en voie de l'être.
Thomas Mulcair, facilement réélu dans Outremont, sera accompagné aux Communes d'Hélène Laverdière (Laurier-Sainte-Marie), Alexandre Boulerice (Outremont), Tyrone Benskin dans Jeanne-Le Ber et Marjolaine Boutin-Sweet (Hochelaga).
Les « rescapés » confirmés sont les libéraux Denis Coderre (Bourassa), Massimo Pacetti (Saint-Léonard-Saint-Michel), Justin Trudeau (Papineau) et Stéphane Dion (Saint-Laurent-Cartierville).
Résultats préliminaires
NPD : 59 élus
Parti conservateur :5 élus et 1 en tête
Parti libéral :5 élus et 1 en tête
Bloc québécois :3 élus et 1 en tête
Le pourcentage des voix
NPD : 43,1 %
Bloc québécois : 23,4 %
Parti conservateur : 16,7 %
Parti libéral : 13,9 %
Parti vert : 2,2 %

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