AGENCE FRANCE-PRESSE
JÉRUSALEM, ISRAËL
M. Fischer a créé la surprise samedi en se portant in extremis candidat au remplacement du Français Dominique Strauss-Kahn, démissionnaire après avoir été accusé de crimes sexuels par une femme de chambre d'un hôtel de New York.
A 67 ans, cet ancien du FMI pourrait coiffer au poteau ses rivaux pour la succession de M. Strauss-Kahn, la Française Christine Lagarde et le Mexicain Agustin Carstens.
De grands journaux économiques et financiers internationaux, comme le Financial Times, le Wall Street Journal et le magazineEuromoney, l'ont récemment donné favori.
Pourtant, il y a quelques jours encore M. Fisher se gaussait de cette éventualité en affirmant à la radio publique israélienne: «Il ne faut jamais accepter un poste que personne ne vous a offert».
Reconduit en mars dernier pour un second mandat de cinq ans comme gouverneur de la Banque d'Israël, il peut se flatter d'avoir permis à Israël de traverser presque indemne la crise économique internationale.
Le taux de croissance prévu est de 5% cette année, et Israël peut compter sur un matelas de réserves en devises étrangères de 77,4 milliards de dollars que M. Fisher a contribué à constituer pour freiner la hausse du shekel et donc continuer à favoriser les exportations.
Autant dire que l'actuel patron de la banque central, qui ne répugne pas à prendre des risques, est l'une des personnalités les plus populaires du pays.
«S'il vous plaît, ne partez pas», titrait récemment un article du quotidien économique israélien TheMarker.
D'origine américaine, M. Fisher a dû renoncer à cette nationalité pour devenir Israélien en janvier 2005 lorsqu'il a été désigné au poste de gouverneur de la Banque d'Israël, la double nationalité n'étant pas autorisée pour les hauts fonctionnaires.
M. Fisher a travaillé de 1988 à 1990 comme vice-président et chef économiste à la Banque Mondiale, avant de devenir le premier directeur général adjoint du Fonds Monétaire International de 1994 à 2001.
Il a ensuite «pantouflé» dans le secteur privé en devenant vice-directeur du géant financier Citigroup et président de Citigroup International, travaillant au sein de ce groupe bancaire de 2002 à 2005.
La revue spécialisée Euromoney l'a classé l'an dernier à la première place de son hit-parade des gouverneurs de banques centrales dans le monde. Ce magazine lui a notamment rendu hommage pour sa «prescience».
Stanley Fischer a en effet été le premier gouverneur des pays industrialisés à procéder à une hausse des taux d'intérêts en septembre 2009.
Le magazine Global Finance a également fait les louanges de M. Fischer en lui décernant la note «A» en 2009 et 2010 dans son classement des gouverneurs centraux.
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