lundi 20 juin 2011

L’Union Européenne et l’Algérie affichent leurs divergences sur Assad et Kadhafi


L’Union européenne et l’Algérie ont  constaté leurs divergences lundi sur le sort à réserver aux dirigeants syrien   et libyen, qui pour Alger est du seul ressort des peuples concernés et ne doit   pas faire l’objet de pressions extérieures.     Concernant le point de savoir “si tel ou tel leader doit ou pas perdre sa   légitimité, qu’il s’agisse de la Syrie ou de la Libye, ceux qui sont   principalement responsables pour répondre à cette question ce sont les peuples   eux-mêmes” de ces pays, a déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères,   Mourad Medelci, lors d’une réunion avec l’UE à Luxembourg.
“Cette question n’est pas du ressort de l’Algérie”, a-t-il ajouté lors   d’une conférence de presse, en réponse à une question sur la nécessité ou pas   pour le président syrien Bachar al-Assad et pour Mouammar Kadhafi en Libye de   quitter le pouvoir.     Dans le même temps, le chef de la diplomatie algérienne a assuré à propos   de la Syrie que son pays était “très préoccupé par ce qui se passe dans ce pays   frère”. “Ce qui s’y passe n’est pas acceptable, c’est clair”, a-t-il dit.   
  Le ministre hongrois des Affaires étrangères Janos Martonyi, qui   représentait l’UE à la réunion, a à l’inverse tenu un langage très ferme au   sujet du colonel Kadhafi.     “La position de l’Union européenne est très claire (…) le régime de   Kadhafi a perdu toute sa légitimité et toute solution politique pré-suppose le   départ du dictateur et de sa famille du pouvoir”, a-t-il dit.     Concernant la Syrie, il a indiqué que les ministres européens des Affaires   étrangères comptaient publier une déclaration dans la journée, à l’issue d’une   réunion également à Luxembourg. Selon des diplomates, elle devrait aborder la   question de la légitimité de Bachar al-Assad.     Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a appelé   lundi le président syrien Bachar al-Assad à engager des réformes pour   démocratiser son pays ou à “se retirer” du pouvoir.     Les Européens préparent en outre un nouveau train de sanctions contre le pays, visant des entreprises liées au régime. Elles devraient être adoptées  cette semaine.
AFP

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