lundi 20 juin 2011

Ouverture du procès de l’ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali


Le procès de l’ex-président tunisien Zine El   Abidine Ben Ali s’est ouvert lundi à Tunis en l’absence de l’accusé qui avait   contesté par avance les accusations portées contre lui, a souligné lundi l’AFP.   Une certaine confusion a précédé l’arrivée des magistrats dans la salle   bondée et surchauffée de la chambre criminelle du tribunal de première instance   de Tunis. Un homme qui criait sa colère a dû être évacué.
Plusieurs journaux ont qualifié ce procès “d’historique” lundi. “Pour la   première fois de notre longue histoire un président mû en dictateur, prédateur et sanguinaire sera jugé”, écrivait ainsi Tunis-Hebdo.  
Une cinquantaine de personnes étaient rassemblées devant le palais de   justice, certaines favorables au procès, d’autres déplorant que l’ex-homme fort   de la Tunisie, réfugié en Arabie saoudite depuis le 14 janvier, ne soit pas sur   le banc des accusés.     “Ils vont juger quoi, de l’air? Ca n’a aucun sens”, a ainsi lancé Mohamed   Salah Zaalouni, garçon de café depuis une vingtaine d’années près du palais de   justice.     Pour Laabidi Farid, 74 ans, il aurait fallu commencer par les affaires les   plus importantes, c’est-à-dire la responsabilité de l’ex-président dans la mort   de quelque 300 victimes de la répression pendant le mois qui a précédé la fuite   de M. Ben Ali.     C’est la première d’une longue une série d’actions en justice intentées   contre l’ancien homme fort de la Tunisie.     Dans ce premier volet des actions contre lui, M. Ben Ali et son épouse   Leïla Trabelsi sont poursuivis, suite à la découverte de sommes très   importantes en argent et en bijoux, ainsi que d’armes et de stupéfiants dans   deux palais.   A la veille de son procès M. Ben Ali avait vigoureusement contesté, via son   avocat libanais, les accusations portées contre lui.   Un des avocats tunisiens commis d’office a indiqué à l’AFP qu’il comptait   demander un report pour préparer la défense du prévenu et s’entretenir avec   lui, ce qui n’avait pas encore été le cas.
AFP

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