mercredi 8 juin 2011

Syrie: Londres et Paris déposent une résolution à l'ONU

«Aujourd'hui à New York, la Grande-Bretagne et la... (Photo: Reuters)


Agence France-Presse
Londres
La Grande-Bretagne et la France doivent déposer ce mercredi une résolution devant le conseil de sécurité de l'Onu pour «condamner la répression» en Syrie, a annoncé le premier ministre britannique David Cameron devant le Parlement.M. Cameron a évoqué «des rapports crédibles faisant état d'un millier de morts et de jusqu'à 10 000 personnes emprisonnées», jugeant «totalement inacceptable» la répression contre les manifestants opposés au régime du président Bachar al-Assad.
«Nous ne devons pas rester silencieux face à ces actes scandaleux et nous ne le resterons pas», a-t-il assuré.
«Aujourd'hui à New York, la Grande-Bretagne et la France vont déposer une résolution pour condamner la répression, demander des comptes et obtenir un accès humanitaire», a poursuivi M. Cameron.
«Si quelqu'un vote contre cette résolution ou tente d'y opposer son veto, il devra en référer à sa conscience», a-t-il dit.
Ce projet de résolution a été rédigé par la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et le Portugal.
Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague avait indiqué mardi que son pays tentait «de persuader d'autres pays que le Conseil de sécurité a le devoir de s'exprimer» sur la situation en Syrie.
«Le président Assad est en train de perdre sa légitimité, il devrait faire des réformes ou partir», avait alors déclaré M. Hague, haussant nettement le ton après des affrontements sanglants à Jisr al-Choughour (nord-ouest).
Il avait expliqué que le projet de résolution avait notamment pour objectif de «condamner la répression en Syrie, demander au gouvernement syrien de répondre aux revendications légitimes des Syriens, relâcher tous les prisonniers d'opinion, lever les restrictions sur les médias et sur l'internet».
Selon les organisations non gouvernementales syriennes, plus de 1100 civils, dont des dizaines d'enfants, ont été tués depuis le début du mouvement de contestation contre le régime.
Celui-ci a annoncé la levée de l'état d'urgence, la création d'une commission sur le multipartisme et une amnistie générale, mais il a parallèlement continué de réprimer violemment les manifestations.

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