Les militants du navire français de la flottille pour Gaza, qui ont réussi à appareiller hier de Grèce, espèrent atteindre le territoire palestinien dès mardi, affirment les organisateurs à Paris.
Le « Dignité-Al Karama » est le seul des dix bateaux de la flottille qui a réussi à quitter le port grec où ils étaient amarrés. Le gouvernement d'Athènes a refusé pendant des jours de les laisser partir, en invoquant des raisons de sécurité.
Les militants propalestiniens qui commandent le bateau français ont trompé les autorités en disant vouloir se rendre au port égyptien d'Alexandrie. Ils ont ensuite changé de cap lorsqu'ils ont été à bonne distance de la côte.
« La présence en mer du "Dignité-Al Karama" constitue un revers pour le gouvernement israélien qui, par la force ou les pressions, cherche à perpétuer un blocus illégal et criminel et à faire taire les mouvements des sociétés civiles du monde entier », ont dit les organisateurs par voie de communiqué.
Le ministère français des Affaires étrangères a condamné à nouveau cette initiative « qui ne [peut] que renforcer les tensions dans le contexte actuel ».
« L'aide humanitaire à destination de Gaza doit transiter par voie terrestre. Il s'agit du moyen le plus efficace et le plus responsable de venir en aide à la population civile de Gaza », a ajouté son porte-parole, François Valero, lors d'un point de presse.
Le gouvernement Harper a abondé dans le même sens. Le ministre des Affaires étrangères, John Baird, a qualifié la mission de « provocatrice » et de « peu utile ».
Israël a averti pour sa part qu'il ne laisserait passer aucun bateau et que Tsahal avait développé de nouvelles méthodes pour intercepter les navires sans faire de blessés.
Un Montréalais à bord
Un Montréalais, Stephan Corriveau, se trouve à bord du « Dignité-Al Karama », accompagné d'autres militants suédois, grecs et français et de trois journalistes.
M. Corriveau faisait partie des membres de l'équipage du navire canadien, le Tahrir, dont le voyage vers Gaza a été suspendu plus tôt ce mois-ci, après que le bateau eut été bloqué à quai par les autorités grecques.
Dans une entrevue à Radio-Canada il y a deux semaines, Stephan Corriveau, du comité de direction du navire canadien, décrivait la « manière brutale et sauvage » avec laquelle le Tahrir a été arraisonné par les gardes-côtes grecs.
Le gouvernement grec a tenté de contenir la colère des militants en proposant d'aider Gaza en collaboration avec les Nations unies. Les militants ont toutefois rejeté l'offre en invoquant leur objectif premier, celui de briser le blocus de Gaza imposé par Israël.
Radio-Canada.ca avecAgence France Presse, Presse canadienne et Reuters
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire