Le prix du baril de pétrole a fortement chuté ces derniers mois,
tombant au‑dessous de 100 dollars le baril. Le ministre de l’Énergie
Youcef Yousfi a estimé aujourd’hui que l’Opep doit baisser sa
production. L’Algérie doit‑elle revoir sa politique de dépenses
publiques ?
Si la tendance baissière du prix du pétrole se poursuit, le
gouvernement doit ou va revoir la nomenclature des investissements
publics. Des projets d’infrastructures de base seront reportés à plus
tard. Comme les extensions de métro, les stations de dessalement de
l’eau de mer, l’autoroute des Hauts‑Plateaux…
Mais il n’y a pas d’inquiétudes sur les finances du pays. L’Algérie
dispose de plus de 51 milliards d’euros dans son Fonds de régulation des
recettes destiné justement aux périodes de vaches maigres. Avec une
révision de la nomenclature des dépenses publiques, l’Algérie ne sera
jamais dans une situation financière critique du moins durant les quatre
prochaines années.
Si la tendance baissière se poursuit, que faudra‑t‑il faire ?
La tendance baissière ne va pas durer. L’ère du pétrole pas cher est
finie. Mais de toute façon, même si le prix du pétrole ne baisse pas, il
faut revoir le niveau de dépenses publiques qui est exorbitant et qui
ne peut entraîner que du gaspillage, pour ne pas dire autre chose.
Est‑ce que le plan quinquennal d’investissements publics 2010‑2014 est menacé ?
De toute façon, même sans la baisse du prix du pétrole, ce plan de
289 milliards de dollars ne sera jamais réalisé dans ces délais.
L’économie nationale ne peut pas absorber de telles dépenses. Le maximum
que l’Algérie peut dépenser efficacement est de 30 milliards de
dollars.
Réalisé par Hamid Guemache
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