L’armée algérienne la plus puissante de l’Afrique du Nord
Interrogé par les sénateurs sur le rôle de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme et comment envisagerait-il la coopération algéro‑américaine face à la situation au Mali, M. Rodriguez a répondu, d’emblée que « l’Armée algérienne est la plus capable de celles de tous les pays d’Afrique du Nord ». « En tant que tel, je considère l’Algérie comme un leader régional, capable de coordonner les efforts des pays du Sahel pour faire face aux menaces à la sécurité transnationale »,a-t-il affirmé. « La connaissance dont dispose l’Algérie quant à la situation sur le terrain dans le nord du Mali est inestimable pour les États-Unis », a soutenu ce général américain qui avait dirigé le commandement conjoint de la Force internationale d’assistance à la sécurité en Afghanistan.
Cependant, a-t-il tenu à préciser, « pour s’assurer de la poursuite de la coopération de l’Algérie sur la crise du nord du Mali, toute solution militaire doit être autorisée par l’ONU, bénéficier d’un soutien international et utiliser des forces africaines ». M. Rodriguez a avancé que s’il venait à être confirmé à la tête d’Africom, il continuerait « à favoriser le leadership régional de l’Algérie » à travers notamment la tenue de dialogues bilatéraux de haut niveau et les exercices militaires régionaux.
Succès des services algériens dans la lutte contre le terrorisme
À la question de savoir quelle était son évaluation de la menace posée par Aqmi, il a répondu que si cette organisation avait, certes, déclaré sa volonté d’attaquer les intérêts des États-Unis et de l’Occident en général, sa capacité à mener des attaques terroristes à grande échelle est "limitée". Ceci s’explique « par la rareté des cibles américaines et occidentales en Afrique du Nord et par le succès des efforts de lutte contre le terrorisme menés par les services de sécurité algériens », a-t-il affirmé. Il a, cependant, estimé que la plus grande menace de l’Aqmi contre les intérêts des États-Unis serait probablement le rôle de ce groupe comme « catalyseur de l’instabilité en Afrique du Nord grâce à la facilitation des armes et la formation des djihadistes dans le nord du Mali ».
Rafik Tadjerc TSA
Citant les quelques attaques terroristes perpétrées contre des cibles occidentales en Algérie ainsi que celles déjouées par l’Armée algérienne, M. Rodriguez a rappelé celle commise contre le site pétrolier de Tiguentourine en janvier dernier. À ce propos, le général américain a reconnu le succès de la riposte algérienne en soutenant en termes clairs que « les forces de sécurité algériennes ont réussi à vaincre les terroristes qui détenaient des otages à l’installation gazière d’In Amenas ».
En fait, a jugé M. Rodriguez, « Aqmi ne devrait pas constituer, à court terme, une menace pour les intérêts américains et occidentaux en dehors de sa zone d’opération immédiate en Algérie et au nord du Mali, mais il pourrait le devenir dans le futur ». Selon lui, ce groupe terroriste « maintient ses intentions et ses aspirations et continuera à travailler pour renforcer ses capacités et aider les autres branches affiliées d’Al-Qaïda », en ajoutant que les prises d’otages demeurent la « plus grande menace » pour les Occidentaux en Afrique du Nord.
Avec ses capacités, a-t-il prévenu, Aqmi pourrait, à tout le moins, poursuivre agressivement l’expansion de son influence dans les pays voisins et commencera, peut-être, « à planifier pour mener des attaques même contre l’Europe conformément à la doctrine d’Al-Qaïda ». Pour M. Rodriguez, qui dirige actuellement la base de Fort Bragg en Caroline du Nord, « l’intervention militaire dirigée par la France au Mali a perturbé et ralenti l’action de l’Aqmi, mais il reste encore beaucoup de travail à faire ».
Citant les quelques attaques terroristes perpétrées contre des cibles occidentales en Algérie ainsi que celles déjouées par l’Armée algérienne, M. Rodriguez a rappelé celle commise contre le site pétrolier de Tiguentourine en janvier dernier. À ce propos, le général américain a reconnu le succès de la riposte algérienne en soutenant en termes clairs que « les forces de sécurité algériennes ont réussi à vaincre les terroristes qui détenaient des otages à l’installation gazière d’In Amenas ».
En fait, a jugé M. Rodriguez, « Aqmi ne devrait pas constituer, à court terme, une menace pour les intérêts américains et occidentaux en dehors de sa zone d’opération immédiate en Algérie et au nord du Mali, mais il pourrait le devenir dans le futur ». Selon lui, ce groupe terroriste « maintient ses intentions et ses aspirations et continuera à travailler pour renforcer ses capacités et aider les autres branches affiliées d’Al-Qaïda », en ajoutant que les prises d’otages demeurent la « plus grande menace » pour les Occidentaux en Afrique du Nord.
Avec ses capacités, a-t-il prévenu, Aqmi pourrait, à tout le moins, poursuivre agressivement l’expansion de son influence dans les pays voisins et commencera, peut-être, « à planifier pour mener des attaques même contre l’Europe conformément à la doctrine d’Al-Qaïda ». Pour M. Rodriguez, qui dirige actuellement la base de Fort Bragg en Caroline du Nord, « l’intervention militaire dirigée par la France au Mali a perturbé et ralenti l’action de l’Aqmi, mais il reste encore beaucoup de travail à faire ».
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