Visé par un mandat d’arrêt international, l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, résidant aux Etats-Unis où vivent ses enfants, ne peut plus voyager comme il veut. le mandat d’arrêt lancé contre lui par l’Algérie a été diffusé dans l’ensemble des pays membres d’Interpol.
L'ancien ministre de Bouteflika se dit, cependant, prêt à se rendre à la justice algérienne.
« Je suis prêt à me rendre en Algérie, à n’importe quel moment, et à répondre aux services de la justice algérienne mais à une seule condition : que le procès se déroule en conformité avec les procédures légales », a déclaré M. Khelil au quotidien arabophone El Bilad dans son édition de mercredi 14 août. « Mais je dirai tout ce que je sais à la justice algérienne si ma condition est respectée », promet-il, en affirmant être innocent et vouloir, avec arguments et preuves à l’appui, prouver son innocence.
Il a aussi indiqué à El Bilad avoir appris la nouvelle concernant le mandat d’arrêt international, dont il fait l'objet, à travers les médias et assure n’avoir reçu, jusqu’à maintenant, aucune convocation émanant de la justice algérienne.
Selon le contrôleur de police Kara Bouhadba, Chakib Khelil et trois membres de sa famille ainsi que les autres personnes visées par le mandat d’arrêt lancé par la cour d’Alger sont désormais fichés et recherchés dans tous les pays membres d’Interpol et sur tout le réseau de cette organisation planétaire des polices.
Concrètement, Khelil est recherché dans 187 pays sur les 194 reconnus internationalement.
Les seuls pays dans lesquels il ne risquerait rien, ce sont la Corée du Nord, les Kiribati, la Micronésie, les Palaos, les Salomon, les Tuvalu et le Vanuatu.
Pour Interpol, il s’agit d’une «affaire» très importante. «Nous traitons cette affaire avec la même fermeté et le même sérieux que d’autres affaires du même calibre, et ce, jusqu’à ce que les investigations soient achevées et l’affaire résolue», a assuré, de son côté, Abbad Benyamina, directeur de la police judiciaire et représentant d’Interpol à Alger. Selon lui, «les propos et instructions du procureur général près la cour d’Alger ont été clairs». «Nous travaillons depuis toujours dans le respect des lois de la République dans toutes les affaires et quand il y a un mandat d’arrêt international, nous le généralisons immédiatement et automatiquement dans tous les pays et sur tout notre réseau», a-t-il précisé.
Chakib Khelil va-t-il continuer à ignorer ce mandat d’arrêt ? Dans une déclaration hier à Wall Street Journal, l’ancien ministre de l’Energie avait affirmé n’avoir reçu aucune notification prouvant qu’il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international. Il se met déjà dans une posture de victime. «Je n’ai joué aucun rôle dans cette affaire et je n’ai nullement aidé Saipem à décrocher des contrats pétroliers», a-t-il ajouté au même journal américain. La justice algérienne arrivera-t-elle à le rattraper, lui et sa bande de criminels ? Le temps nous le dira.
Sonia B.(AP+TSA)
Sonia B.(AP+TSA)
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