lundi 16 septembre 2013

SYRIE. Que dit le rapport de l'ONU sur les attaques chimiques ?

Le Secrétaire général des Nations Unies a présenté les conclusions du rapport devant le Conseil de sécurité.

Ban Ki-Moon, le 26 août 2013. (kyodowc097437.JPG k/NEWSCOM/SIPA)
Ban Ki-Moon, le 26 août 2013. (kyodowc097437.JPG k/NEWSCOM/SIPA)
"C'est avec le cœur lourd que je soumets au Conseil de sécurité le rapport de la Mission des Nations Unies en charge de l'enquête sur les allégations de l'utilisation des armes chimiques sur l'incident qui s'est produit le 21 août 2013 dans le quartier de la Ghouta à Damas". Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki Moon, qui a qualifié de "crime de guerre" ces événements a donc détaillé les résultats de l'enquête menée sur le terrain par l'équipe dirigée par le professeur Ake Sellström.

Lundi en fin d'après-midi (heure de Paris), le rapport n'était pas accessible au grand public. Mais voici les éléments connus à la lecture de la présentation du rapport par Ban Ki-Moon :

  • Oui, des armes chimiques ont bien été utilisées
"La mission a conclu que les armes chimiques ont été utilisées sur une assez grande échelle dans la région de la Ghouta de Damas dans le cadre du conflit en cours en Syrie. L'attaque a fait de nombreuses victimes, notamment parmi les civils", a précisé le secrétaire général de l'ONU dans son allocution devant les membres du Conseil de sécurité. Outre les prélèvements d'échantillons d'urine et de sang, les inspecteurs ont pu interroger de nombreux témoins et médecins de façon à fonder leur jugement.
Ban Ki-Moon précise également que, selon le rapport, "les conditions météorologiques le matin de l'attaque étaient propices à maximiser l'impact potentiel d'une attaque impliquant des gaz lourds" et auraient également "permis au gaz de pénétrer facilement les sous-sols et des niveaux inférieurs des bâtiments et autres structures où de nombreuses personnes ont cherché refuge".

  • Les preuves d'attaques généralisées
Selon les constatations de la mission, "les échantillons environnementaux et biomédicaux démontrent le caractère généralisé des attaques. 85% des échantillons de sang prélevés sur des patients sélectionnés par la mission et qui présentaient des signes d'intoxication ont été testés positifs pour le sarin".
Des résultats "corroborés par des évaluations cliniques", selon Ban Ki-Moon qui ajoute que "la majorité des échantillons de l'environnement a confirmé l'utilisation du sarin."
, NouvelObs.

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