La direction générale des Douanes a établi liste de cinq pays vers lesquels sont transférés illégalement des capitaux algériens par des importateurs et des hommes d’affaires. Ce sont préférentiellement les Émirats Arabes Unis, le Liban, la Suisse, l’Espagne et la Grande Bretagne. En l’espace d’une année (2015), les transferts en devises fortes, par le moyen de l’utilisation de fausses déclarations et de documents falsifiés, ont dépassé les 77 milliards de dinars. Les transferts effectués en 2014 ont été évalués à 68 milliards de dinars.
L’on se souvient que le 7 novembre dernier, le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, avait annoncé que la fuite de capitaux par le système de sur facturation avait atteint le montant de 18 milliards de dollars/an, soit une part importante (30%) de la facture nominale d’importation. Le ministre du Commerce avait, en outre, réfuté l’idée que ce sont les entreprises étrangères qui verseraient le plus dans ces pratiques de transfert illicite de devises, insistant sur la source principale d’une telle saignée, à savoir la surfacturation des opérations d’importation.
Les pays choisis pour le transfert de ces capitaux sont connus surtout pour leur «clémence» fiscale et par le fait qu’ils ne sont pas très «regardants» quant à la provenance des fonds. Les banques y domicilient les comptes des ressortissants algériens sans rechercher la traçabilité de l’argent déposé.
A.N.M. (impact24)
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