dimanche 27 mars 2016

Les troupes syriennes reprennent à Daech la totalité de Palmyre

L'armée syrienne a repris dimanche le contrôle total de Palmyre après en avoir chassé les terroristes du groupe autoproclamé "État islamique" qui tenaient cette ville antique du centre de la Syrie depuis près d'un an, a affirmé à l'AFP une source militaire à Palmyre.

"Après de violents combats nocturnes, l'armée contrôle entièrement la ville de Palmyre, y compris le site antique et la partie résidentielle. Ils (les terroristes) se sont retirés", a dit une source militaire au correspondant de l'AFP sur place dans cette ville du centre de la Syrie.
L'armée, soutenue par l'aviation et les forces spéciales russes ainsi que par le Hezbollah libanais, a lancé le 7 mars une offensive pour reprendre Palmyre à l'EI qui s'était emparé en mai 2015 de la ville et ses ruines antiques classées au patrimoine mondial de l'Unesco.


palmyra

Il s'agit de la victoire la plus importante du régime face à l'EI depuis l'intervention fin septembre 2015 dans le conflit de la Russie, allié indéfectible du régime Assad.

"Si nous gagnons, ce serait la première grande défaite infligée par l’armée à Daech", avait indiqué la veille une source militaire, en utilisant un acronyme en arabe du groupe terroriste qui contrôle toujours de vastes régions de la Syrie et de l'Irak voisin.
"Perdre le grand désert"

Selon M. Abdel Rahmane, en perdant Palmyre, "l'EI perd automatiquement le grand désert syrien", et le régime Assad pourra avancer vers la frontière avec l'Irak, contrôlée en grande partie par les jihadistes.

La reprise de Palmyre n'est pas seulement un recul de la barbarie de Daech qui a commis des destructions sur les vestiges classés au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il s'agit aussi d'un tournant capital dans la guerre car la reprise de la "perle du désert" permet aussi à l'armée syrienne d'avancer en direction de e Raqqa, "capitale" de Daech et de Deir-Ez-Zor, qui est assiégée depuis de long mois.
En Irak, l'EI est aussi la cible d'une large offensive de l'armée irakienne qui cherche à reprendre son fief de Mossoul, la deuxième ville du pays située dans le Nord.
Les grandes puissances sont déterminées à en finir avec l'EI. Responsable d'atrocités dans les régions sous son contrôle et de vastes destructions du patrimoine, le groupe terroriste a amputé Palmyre de ses plus beaux temples, ceux de Bêl et Baalshamin, détruits à coups d'explosifs. Et en septembre, il a détruit plusieurs des tours funéraires de la cité, avant de réduire en poussière le célèbre Arc de triomphe, symbole de l'essor de cette ville vieille de plus de 2.000 ans.
Avant le début du conflit en Syrie en 2011, plus de 150.000 touristes visitaient cette oasis du désert située à 210 km au nord-est de Damas, aux 1.000 colonnes, aux statues et à la formidable nécropole de 500 tombes.
La directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, avait salué l'offensive de l'armée. "Depuis un an, le saccage de Palmyre est le symbole du nettoyage culturel qui sévit au Moyen-Orient".
huffpostmaghreb.com

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