Le procureur général du Brésil a demandé mardi à la Cour suprême d'ouvrir une enquête pour corruption sur l'ex-président Lula ainsi que sur trois ministres du gouvernement Rousseff et 27 autres hommes politiques.
Après Dilma Rousseff, l'ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva est dans la tourmente. Le
procureur général de la République a demandé à la Cour suprême, mardi 3 mai, d'ouvrir une enquête pour corruption présumée sur l'ex-chef de l'État ainsi que sur trois ministres de Dilma Rousseff et 27 autres hommes politiques.
Le procureur général a également demandé l'ouverture d'une enquête sur la présidente brésilienne pour obstruction à la justice, ont annoncé les principaux médias nationaux.
En ce qui concerne la première enquête : "La demande vise à inclure [Lula, trois ministres et les 27 figures politiques] dans la principale enquête [sur le scandale Petrobras] pour association de malfaiteurs. Si c'est accepté il y aura plus de 70 personnes impliquées dans ce procès", dont des personnalités du parti PMDB du vice-président Michel Temer, a déclaré à l'AFP un porte-parole de la Cour suprême (STF).
Dans la demande du procureur Rodrigo Janot figurent les noms des principaux cadres politiques de Dilma Rousseff et du Parti des travailleurs (PT, gauche) : le chef de cabinet de la présidente, Jaques Wagner, le ministre attaché à la présidence, Ricardo Berzoini, et celui de la Communication sociale, Edinho Silva.
Le président de la Chambre des députés sur la liste
Figurent également parmi les personnes visées le controversé président de la Chambre des députés, Eduardo Cunha (PMDB, centre), l'un des instigateurs de la procédure de destitution de la présidente qui pourrait être écartée de son mandat la semaine prochaine si le Sénat le décide à une majorité simple.
Un autre sénateur, Jader Barbalho, du PMDB également, est sur la liste. C'est le PMDB qui deviendrait le principal parti du gouvernement en cas de destitution de Dilma Rousseff, que les sondages et analystes donnent comme certaine.
Cette demande intervient au lendemain de celle faite par le procureur Janot pour ouvrir une enquête pour corruption sur le chef de l'opposition et candidat à la présidentielle de 2014, Aecio Neves (PSDB, droite), un instigateur également de la procédure de destitution, accusé d'avoir reçu des dessous-de-table, toujours dans le dossier Petrobras.
Séisme politique
La demande se base sur des déclarations de Delcidio Amaral, ancien chef du groupe sénatorial du PT qui a accepté de collaborer avec la justice - contre de futures remises de peine - après sa mise en examen dans le dossier Petrobras et trois mois de prison.
Les déclarations de Delcidio Amaral à la mi-mars avaient déclenché un séisme politique au Brésil car ce dernier accusait Dilma Rousseff et son prédécesseur Lula d'être au courant et d'avoir bénéficié du réseau de corruption Petrobras.
Il avait aussi mis en cause le vice-président Michel Temer (PMDB), qui remplacerait Dilma Rousseff si le Sénat la mettait à l'écart provisoirement dans l'attente de son éventuelle destitution.
Avec AFP
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire