Après la tentative de coup d'État, le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé l'instauration de l'état d'urgence en Turquie pour une durée de trois mois. Selon lui, il pourrait y avoir d'autres tentatives de renversement du régime.

La purge se poursuit
Dans le même temps, la purge continue à s'intensifier. Cinq jours après la tentative de putsch, environ 55 000 personnes ont été suspendues de leurs fonctions ou limogées, selon un comptage effectué par l'AFP à partir des chiffres officiels et des médias turcs. Par ailleurs, plus de 9 000 suspects ont été placés en garde à vue ou arrêtés, sans que l'on sache dans l'immédiat s'ils étaient comptabilisés parmi les quelque 55 000 victimes des purges.
Ce coup de balai suscite des inquiétudes à l’étranger. "Presque quotidiennement, de nouvelles mesures sont prises, qui sont contraires à un mode d'action respectant l'État de droit", a ainsi déploré mercredi Steffen Seibert, porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel.
De son côté le secrétaire d'Etat américain John Kerry a cependant apporté le soutien de son pays à M. Erdogan, en déclarant : "Nous soutenons l'élimination par le gouvernement du coup [d'État manqué de vendredi soir]". "Nous soutenons le gouvernement démocratique (...). Nous condamnons le coup [d'État]", a insisté John Kerry devant la presse, refusant de "commenter" les purges opérées par Ankara.
Un nouveau bilan officiel des événements sanglants du putsch a fait état de 312 morts, dont 145 civils, 60 policiers et trois soldats. Cent quatre rebelles ont été tués.
Avec AFP et Reuters
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