Pari réussi pour le FFS. Pour son premier meeting à Alger, après une longue période d’effacement, le rendez-vous a été à la hauteur de l’attente de ses initiateurs.
Du beau monde, des invités de marque, de la liesse et beaucoup de couleurs. La salle Atlas, dans le quartier de Bab El-Oued, s’est révélée exiguë pour la circonstance pour contenir la foule venue assister à la première manifestation du FFS après la levée de l’état de siège dont il a longtemps fait son cheval de bataille.
Il faut dire que le parti n’a pas lésiné sur les moyens pour drainer la foule. Toutes les structures locales du parti ont été mobilisées. Et ils sont venus de plusieurs régions, au regard des nombreux minibus stationnés aux alentours de la salle, mais aussi des pancartes brandies sur lesquelles sont inscrits les noms des sections locales. Plusieurs banderoles reprenant les revendications du parti, comme “Pour l’élection d’une assemblée constituante”, sont déployées.
Un portrait de Matoub Lounès est même accroché. De même que les drapeaux marocain et tunisien, alors que certaines familles de disparus brandissaient les portraits de leurs proches dont ils ignorent toujours le sort. Peu avant le début des interventions des responsables et des représentants de partis politiques marocains et tunisiens, les militants du FFS n’ont pas cessé de scander les slogans fétiches du parti et hostiles au pouvoir. “Ya si El Hocine, mazalna mouaâridhine” (nous sommes toujours des opposants), lancé au leader du parti Hocine Aït Ahmed. “Pouvoir assassin” ; “ulac smah ulac” ; “Echaâb yourid isqat anidham” (le peuple veut la chute du régime), scandaient-ils à tue-tête. Après la communion autour des hymnes des trois pays du Maghreb et la minute de silence d’usage en mémoire des victimes de la démocratie et des révolutions, alors que des “Kadhafi assassin” fusent, l’on assiste à une image fort saisissante lorsque Ezzaoui Khalil, représentant d’un parti tunisien, s’avance au pupitre. Il sera longuement ovationné. “Le peuple tunisien s’est révolté, il est sorti victorieux”, dit-il d’emblée avant de caresser l’espoir que le Maghreb des peuples se construise dans l’idéal démocratique. “On souhaite que l’Algérie suit et le reste des maghrébins”, dit-il. “Nous avons un destin commun, il faut sortir des calculs personnels pour construire le Maghreb. Aujourd’hui, c’est la fin des régimes qui ont appauvri les peuples”, lance, de son côté, le représentant d’un parti marocain, Mustapha Labraïmi. “Nous avons le même destin, il n’y a pas d’exception, il y a des spécificités”, lance, pour sa part, un autre représentant d’un autre parti marocain, Hamid Djemahri. Alors qu’on pensait que la revendication tournait autour des questions de réformes de l’université, un représentant des étudiants avance un autre discours, résumé dans une formule : “Les étudiants s’engagent, système dégage.” Mustapha Bouchachi, président de la LADDH, lui, estime qu’on a libéré le pays mais pas l’homme. Il appelle à la sensibilisation “pour un changement pacifique”. Après lecture d’une lettre envoyée par A. Mehri, Karim Tabou, invité à intervenir en dernier, lui aussi a été longuement ovationné. Alternant tantôt l’arabe, tantôt le français et tamazight, Karim Tabou épingle les tenants du régime et réitère que le changement est inéluctable. “Le peuple n’a pas peur du changement, il va faire le changement.” Usant d’un langage ironique à l’adresse des décideurs algériens tentés de jouer sur le registre du tribalisme, comme vient de le faire Kadhafi, Tabbou lance : “Combien y a-t-il de Kadhafi à El-Mouradia ?” Réplique de l’assistance : “pouvoir régional, FFS national.” En tout cas, il a réitéré que son parti ne se laissera pas entraîner dans la violence. Considérant que les Algériens doivent réapprendre à se parler, le premier secrétaire du FFS a estimé qu’il ne suffit pas de capter le changement, mais qu’il faut le construire.
“À tout point de vue, nous vivons un moment historique, et face à l’histoire, la question de la responsabilité se pose à tous”, a-t-il dit, avant d’inviter les présents à se disperser dans le calme et à ne pas répondre à la provocation.
Il faut dire que le parti n’a pas lésiné sur les moyens pour drainer la foule. Toutes les structures locales du parti ont été mobilisées. Et ils sont venus de plusieurs régions, au regard des nombreux minibus stationnés aux alentours de la salle, mais aussi des pancartes brandies sur lesquelles sont inscrits les noms des sections locales. Plusieurs banderoles reprenant les revendications du parti, comme “Pour l’élection d’une assemblée constituante”, sont déployées.
Un portrait de Matoub Lounès est même accroché. De même que les drapeaux marocain et tunisien, alors que certaines familles de disparus brandissaient les portraits de leurs proches dont ils ignorent toujours le sort. Peu avant le début des interventions des responsables et des représentants de partis politiques marocains et tunisiens, les militants du FFS n’ont pas cessé de scander les slogans fétiches du parti et hostiles au pouvoir. “Ya si El Hocine, mazalna mouaâridhine” (nous sommes toujours des opposants), lancé au leader du parti Hocine Aït Ahmed. “Pouvoir assassin” ; “ulac smah ulac” ; “Echaâb yourid isqat anidham” (le peuple veut la chute du régime), scandaient-ils à tue-tête. Après la communion autour des hymnes des trois pays du Maghreb et la minute de silence d’usage en mémoire des victimes de la démocratie et des révolutions, alors que des “Kadhafi assassin” fusent, l’on assiste à une image fort saisissante lorsque Ezzaoui Khalil, représentant d’un parti tunisien, s’avance au pupitre. Il sera longuement ovationné. “Le peuple tunisien s’est révolté, il est sorti victorieux”, dit-il d’emblée avant de caresser l’espoir que le Maghreb des peuples se construise dans l’idéal démocratique. “On souhaite que l’Algérie suit et le reste des maghrébins”, dit-il. “Nous avons un destin commun, il faut sortir des calculs personnels pour construire le Maghreb. Aujourd’hui, c’est la fin des régimes qui ont appauvri les peuples”, lance, de son côté, le représentant d’un parti marocain, Mustapha Labraïmi. “Nous avons le même destin, il n’y a pas d’exception, il y a des spécificités”, lance, pour sa part, un autre représentant d’un autre parti marocain, Hamid Djemahri. Alors qu’on pensait que la revendication tournait autour des questions de réformes de l’université, un représentant des étudiants avance un autre discours, résumé dans une formule : “Les étudiants s’engagent, système dégage.” Mustapha Bouchachi, président de la LADDH, lui, estime qu’on a libéré le pays mais pas l’homme. Il appelle à la sensibilisation “pour un changement pacifique”. Après lecture d’une lettre envoyée par A. Mehri, Karim Tabou, invité à intervenir en dernier, lui aussi a été longuement ovationné. Alternant tantôt l’arabe, tantôt le français et tamazight, Karim Tabou épingle les tenants du régime et réitère que le changement est inéluctable. “Le peuple n’a pas peur du changement, il va faire le changement.” Usant d’un langage ironique à l’adresse des décideurs algériens tentés de jouer sur le registre du tribalisme, comme vient de le faire Kadhafi, Tabbou lance : “Combien y a-t-il de Kadhafi à El-Mouradia ?” Réplique de l’assistance : “pouvoir régional, FFS national.” En tout cas, il a réitéré que son parti ne se laissera pas entraîner dans la violence. Considérant que les Algériens doivent réapprendre à se parler, le premier secrétaire du FFS a estimé qu’il ne suffit pas de capter le changement, mais qu’il faut le construire.
“À tout point de vue, nous vivons un moment historique, et face à l’histoire, la question de la responsabilité se pose à tous”, a-t-il dit, avant d’inviter les présents à se disperser dans le calme et à ne pas répondre à la provocation.
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