La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) ne désarme pas. Elle maintient le cap de la mobilisation populaire malgré la violente répression opposée par les autorités à ses précédentes marches pacifiques organisées à Alger.Aujourd’hui encore, elle tentera de briser le blocus imposé par les pouvoirs publics autour de la capitale du pays en y organisant pas moins de trois marches. La première démarrera de la place d’El-Madania, devant la maison Serir, et ira jusque devant le siège de l’ENTV, au boulevard des Martyrs. La seconde s’ébranlera de la place de la cour de justice, dans le quartier d’El-Annasser (ex-Ruisseau), à Hussein-Dey, pour atteindre la fameuse place du 1er-Mai. Le point de départ de la troisième manifestation-marche est le stade de Aïn Bénian et son point de chute, la place des Martyrs.
Par ces actions, les animateurs de la CNCD comptent maintenir la pression sur le pouvoir et continuer à exiger “le changement du système et non dans le système”, comme l’a expliqué, le 28 février dernier, lors d’une conférence de presse, le patriarche du combat pour les droits de l’Homme en Algérie, Me Ali Yahia Abdenour. Pour donner plus d’éclat à leur mobilisation d’aujourd’hui, les partisans du changement ont programmé des marches à Oran, Batna et Boumerdès. Mais il faut compter avec l’inflexibilité des pouvoirs publics qui refusent avec un entêtement sans pareil de laisser la rue à l’opposition. Sans vraiment convaincre, le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, a brandi, le 2 mars, en marge de la cérémonie d’ouverture de la session du printemps du Parlement, l’argument sécuritaire pour justifier l’interdiction et l’empêchement de toutes les manifestations initiées jusque-là par la CNCD à Alger. Il laisse ainsi présager que celle d’aujourd’hui pourrait connaître le même sort, alors qu’au lendemain de la violente répression par la police de la manifestation de la CNCD à la place des Martyrs, quelque 1 000 gardes communaux ont tenu un rassemblement à la même place sans qu’il y ait le moindre dérapage. Et quelque 500 contractuels de l’ANP ont, eux aussi, tenu un sit-in devant le siège du ministère de la Défense nationale sans qu’aucun heurt ne se produise. “La marche n’est pas autorisée à Alger car il y a des impératifs de sécurité qui font que la marche crée du désordre et que nous ne sommes pas en mesure d’empêcher ce désordre et des désordres marginaux ou collatéraux importants que sont les manifestations du terrorisme”, a-t-il expliqué, non sans préciser que “les marches, ainsi que les réunions, ont été autorisées sur l’ensemble du pays”. Une assurance démentie par la réalité puisque, à Oran, les autorités locales, ont refusé, comme le 12 février dernier, de donner cette fois-ci l’autorisation aux animateurs d’organiser une marche aujourd’hui dans la capitale de l’Ouest. La même attitude est observée par les responsables de la wilaya de Batna qui ont, eux aussi, interdit à la CNCD locale d’organiser une manifestation dans la capitale des Aurès.
Ces interdictions qui ne veulent pas dire leur nom sont d’autant incompréhensibles qu’au milieu de la semaine des milliers d’étudiants ont organisé des marches à Béjaïa et Tizi Ouzou — une wilaya où les terroristes d’Aqmi sont les plus actifs — qui s’étaient déroulées sans le moindre incident. À l’évidence, le refus obstiné du régime de Bouteflika de laisser la CNCD organiser des marches à Alger comme dans d’autres wilayas, sauf bien sûr en Kabylie, est motivé non pas par le souci de mettre les citoyens à l’abri d’un quelconque risque sécuritaire mais plutôt par des raisons politiques difficiles à assumer.
Par ces actions, les animateurs de la CNCD comptent maintenir la pression sur le pouvoir et continuer à exiger “le changement du système et non dans le système”, comme l’a expliqué, le 28 février dernier, lors d’une conférence de presse, le patriarche du combat pour les droits de l’Homme en Algérie, Me Ali Yahia Abdenour. Pour donner plus d’éclat à leur mobilisation d’aujourd’hui, les partisans du changement ont programmé des marches à Oran, Batna et Boumerdès. Mais il faut compter avec l’inflexibilité des pouvoirs publics qui refusent avec un entêtement sans pareil de laisser la rue à l’opposition. Sans vraiment convaincre, le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, a brandi, le 2 mars, en marge de la cérémonie d’ouverture de la session du printemps du Parlement, l’argument sécuritaire pour justifier l’interdiction et l’empêchement de toutes les manifestations initiées jusque-là par la CNCD à Alger. Il laisse ainsi présager que celle d’aujourd’hui pourrait connaître le même sort, alors qu’au lendemain de la violente répression par la police de la manifestation de la CNCD à la place des Martyrs, quelque 1 000 gardes communaux ont tenu un rassemblement à la même place sans qu’il y ait le moindre dérapage. Et quelque 500 contractuels de l’ANP ont, eux aussi, tenu un sit-in devant le siège du ministère de la Défense nationale sans qu’aucun heurt ne se produise. “La marche n’est pas autorisée à Alger car il y a des impératifs de sécurité qui font que la marche crée du désordre et que nous ne sommes pas en mesure d’empêcher ce désordre et des désordres marginaux ou collatéraux importants que sont les manifestations du terrorisme”, a-t-il expliqué, non sans préciser que “les marches, ainsi que les réunions, ont été autorisées sur l’ensemble du pays”. Une assurance démentie par la réalité puisque, à Oran, les autorités locales, ont refusé, comme le 12 février dernier, de donner cette fois-ci l’autorisation aux animateurs d’organiser une marche aujourd’hui dans la capitale de l’Ouest. La même attitude est observée par les responsables de la wilaya de Batna qui ont, eux aussi, interdit à la CNCD locale d’organiser une manifestation dans la capitale des Aurès.
Ces interdictions qui ne veulent pas dire leur nom sont d’autant incompréhensibles qu’au milieu de la semaine des milliers d’étudiants ont organisé des marches à Béjaïa et Tizi Ouzou — une wilaya où les terroristes d’Aqmi sont les plus actifs — qui s’étaient déroulées sans le moindre incident. À l’évidence, le refus obstiné du régime de Bouteflika de laisser la CNCD organiser des marches à Alger comme dans d’autres wilayas, sauf bien sûr en Kabylie, est motivé non pas par le souci de mettre les citoyens à l’abri d’un quelconque risque sécuritaire mais plutôt par des raisons politiques difficiles à assumer.
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