dimanche 5 juin 2011

L'armée israélienne tire sur des manifestants à la frontière du Golan- le massacre continue

L'armée israélienne a précisé que ses soldats avaient tiré en l'air pour empêcher les protestataires de s'approcher.
Quatre personnes, dont un enfant, ont été tuées et treize autres blessées par des tirs israéliens contre des jeunes qui escaladaient les fils barbelés pour entrer dans le Golan occupé par Israël, a annoncé la télévision syrienne dimanche 5 juin. Une information corroborée par un correspondant de l'agence Reuters, qui a indiqué avoir vu l'armée israélienne ouvrir le feu sur des manifestants palestiniens venus de Syrie. L'un d'entre eux a affirmé qu'une fois arrivé aux fils barbelés, "les tirs (israéliens) ont commencé. "Notre objectif est da planter le drapeau syrien sur la terre (syrienne) occupée", a-t-il dit.

Des centaines de manifestants tentaient de franchir en force dimanche la ligne de cessez-le-feu israélienne sur le plateau du Golan, pour commémorer la "Naksa", la défaite arabe face à Israël lors de la Guerre des Six jours. L'armée israélienne a précisé que ses soldats avaient tiré en l'air pour empêcher les protestataires de s'approcher, tandis que, selon des photographes de l'AFP, les manifestants s'efforçaient de déchirer une première barrière de barbelés avec des cordes tout près de la ville de Majdal Chams.
Le 15 mai dernier, lors de l'anniversaire de la "Nakba" (catastrophe), la"catastrophe" en arabe, marquant l'exode de centaines de milliers de Palestiniens avec la création de l'Etat d'Israël en 1948, des centaines de manifestants avaient traversé la clôture frontalière près de Majdal Chams, en dépit des tirs de l'armée israélienne, prise de court. Ces violences avaient fait quatre morts près de Majdal Chams.
PÉRIODE DE DEUIL
Lors de la guerre de juin 1967, l'Etat hébreu a conquis la péninsule du Sinaï, rendue à l'Egypte en 1982, le plateau syrien du Golan, la Cisjordanie y compris Jérusalem-Est annexée depuis, et la bande Gaza dont Israël s'est retiré en 2005 tout en maintenant un blocus aérien, naval et partiellement terrestre. Chaque année, l'anniversaire de cette guerre est considérée comme une période de deuil dans les camps palestiniens.
Dans les douze camps du Liban, notamment dans celui d'Aïn Héloue (sud), les magasins étaient fermés et des drapeaux noirs ont été accrochés. Des manifestations de militants palestiniens et libanais étaient prévues à la frontière entre le Liban et Israël mais elles ont été annulées après que l'armée libanaise eut interdit tout rassemblement dans la zone, craignant un débordement semblable à celui du mois dernier.
RELANCER LE PROCESSUS DE PAIX
Les incidents à la frontière du Golan interviennent alors que le président palestinienMahmoud Abbas a donné dimanche son accord à la France pour participer à une conférence de paix israélo-palestinienne à Paris pour négocier "sur la base des lignes de 1967". Le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, a indiqué de son côté "soupeser" la proposition française. "Evidemment, il est impossible de mettre en œuvre toutes les propositions (françaises)", a souligné le chef du gouvernement.
"Nous examinerons comment la proposition française peut s'insérer dans d'autres initiatives et nous en discuterons aussi avec nos amis américains", a ajouté M. Nétanyahou.

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