Il ne dévoile pas son nom, mais dans un entretien au magazine américain Esquire, le "navy seal" qui a tué Oussama Ben Laden lors du désormais fameux raid auPakistan raconte en détail les coulisses de l'opération militaire qui est venue à bout du chef d'Al-Qaida en 2011.
L'homme, âgé de 35 ans, a quitté la team 6 des navy seals à l'issue de cette opération, après seize ans de service. Alors que les soldats impliqués dans le raid sont tenus à la confidentialité, lui peut se permettre de révéler de nombreuses informations jusqu'ici inconnues ou seulement sous-entendues.
La mission commence le 1er avril lorsqu'il est informé d'une mission à venir. "Lors du briefing le premier jour, ils nous ont en fait menti et ont été très vagues. Ils ont mentionné des câbles sous-marins et le tremblement de terre au Japon ou quelque chose du genre", se souvient-il.
Ce n'est que quelques jours plus tard qu'il apprendra l'objectif : Ben Laden et le Pakistan. S'ensuivent de nombreux briefings, notamment par l'agent de la CIA,"Maya", une femme "formidable", jouée par Jessica Chastain dans le film Zero Dark Thirty. Un film qu'il a vu et auquel il n'a trouvé que quelques défauts"mineurs".
"STUPÉFAIT" PAR LA GRANDE TAILLE DE BEN LADEN
S'ensuit une période d'entraînement, dans une réplique exacte de la résidence de Ben Laden construite en Caroline du Nord. Le soir de l'opération, après 90 minutes de vol assis sur des chaises de camping à bord des hélicoptères furtifs, l'opération, "loin d'être la plus dangereuse de sa carrière", se déroule comme des centaines d'autres.
Le raid lui-même est expédié en quelques mots. L'homme est le premier à entrerdans la pièce du troisième étage de la résidence. Ben Laden est dans le noir, ne voit rien, tandis que lui est équipé de lunettes de vision nocturne.
"Il y avait Ben Laden là, debout. Il avait ses mains sur les épaules d'une femme, la poussant devant, pas exactement vers moi mais dans la direction du vacarme du couloir. C'était sa plus jeune femme, Amal. C'était comme un instantané d'une cible d'entraînement. C'est lui, sans aucun doute. (...) C'est automatique, la mémoire musculaire. C'est lui, boum, c'est fait".
Il tire deux balles, puis une autre, dans la tête de l'homme le plus recherché au monde. Il n'a de toutes façon jamais été question de le faire prisonnier. "Tout le monde le voulait mort mais personne ne voulait dire : 'Hey, vous allez tuer ce mec'. C'était juste implicite". Après les tirs, il constate : "Il était mort. Il ne bougeait pas. Sa langue pendait. Je l'ai vu prendre ses dernières inspirations, juste une respiration réflexe". Il se souvient avoir été "stupéfait" par la grande taille de Ben Laden.
HÉROS ANONYME SANS ASSURANCE-MALADIE
L'ancien soldat, tombeur de Ben Laden et qui peut se targuer d'être un héros anonyme aux Etats-Unis, raconte également une vie difficile après l'armée. A 35 ans, après 16 ans dans la marine qu'il a rejointe à 19 ans après qu'une fille lui eut"fendu le cœur", il se retrouve aujourd'hui sans retraite ni assurance-maladie parce qu'il n'a pas passé les vingt ans nécessaires sous les drapeaux pour bénéficier d'une protection sociale à vie.
Père de famille, il vit toujours avec sa femme, dont il est pourtant séparé. Ce vétéran aux multiples déploiements, qui a longtemps passé plus de 300 jours par an en mission et tué à lui seul une trentaine d'"ennemis combattants" selon la terminologie officielle, a quitté l'armée à l'été 2012 et est maintenant consultant, payé à la mission.
La mission commence le 1er avril lorsqu'il est informé d'une mission à venir. "Lors du briefing le premier jour, ils nous ont en fait menti et ont été très vagues. Ils ont mentionné des câbles sous-marins et le tremblement de terre au Japon ou quelque chose du genre", se souvient-il.
Ce n'est que quelques jours plus tard qu'il apprendra l'objectif : Ben Laden et le Pakistan. S'ensuivent de nombreux briefings, notamment par l'agent de la CIA,"Maya", une femme "formidable", jouée par Jessica Chastain dans le film Zero Dark Thirty. Un film qu'il a vu et auquel il n'a trouvé que quelques défauts"mineurs".
"STUPÉFAIT" PAR LA GRANDE TAILLE DE BEN LADEN
S'ensuit une période d'entraînement, dans une réplique exacte de la résidence de Ben Laden construite en Caroline du Nord. Le soir de l'opération, après 90 minutes de vol assis sur des chaises de camping à bord des hélicoptères furtifs, l'opération, "loin d'être la plus dangereuse de sa carrière", se déroule comme des centaines d'autres.
Le raid lui-même est expédié en quelques mots. L'homme est le premier à entrerdans la pièce du troisième étage de la résidence. Ben Laden est dans le noir, ne voit rien, tandis que lui est équipé de lunettes de vision nocturne.
"Il y avait Ben Laden là, debout. Il avait ses mains sur les épaules d'une femme, la poussant devant, pas exactement vers moi mais dans la direction du vacarme du couloir. C'était sa plus jeune femme, Amal. C'était comme un instantané d'une cible d'entraînement. C'est lui, sans aucun doute. (...) C'est automatique, la mémoire musculaire. C'est lui, boum, c'est fait".
Il tire deux balles, puis une autre, dans la tête de l'homme le plus recherché au monde. Il n'a de toutes façon jamais été question de le faire prisonnier. "Tout le monde le voulait mort mais personne ne voulait dire : 'Hey, vous allez tuer ce mec'. C'était juste implicite". Après les tirs, il constate : "Il était mort. Il ne bougeait pas. Sa langue pendait. Je l'ai vu prendre ses dernières inspirations, juste une respiration réflexe". Il se souvient avoir été "stupéfait" par la grande taille de Ben Laden.
HÉROS ANONYME SANS ASSURANCE-MALADIE
L'ancien soldat, tombeur de Ben Laden et qui peut se targuer d'être un héros anonyme aux Etats-Unis, raconte également une vie difficile après l'armée. A 35 ans, après 16 ans dans la marine qu'il a rejointe à 19 ans après qu'une fille lui eut"fendu le cœur", il se retrouve aujourd'hui sans retraite ni assurance-maladie parce qu'il n'a pas passé les vingt ans nécessaires sous les drapeaux pour bénéficier d'une protection sociale à vie.
Père de famille, il vit toujours avec sa femme, dont il est pourtant séparé. Ce vétéran aux multiples déploiements, qui a longtemps passé plus de 300 jours par an en mission et tué à lui seul une trentaine d'"ennemis combattants" selon la terminologie officielle, a quitté l'armée à l'été 2012 et est maintenant consultant, payé à la mission.
Le Monde.fr le
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