Il aura tenu à peine plus d’un an à la tête de l’Égypte. L’islamiste Mohamed Morsi, premier président démocratiquement élu dans le pays, a été destitué de ses fonctions présidentielles mercredi 3 juillet.
C’est le chef de l'armée égyptienne, Abdel Fattah al-Sissi, qui a annoncé, lors d’une déclaration télévisée, que la Constitution du pays était suspendue de manière temporaire et que des élections présidentielles et législatives seraient prochainement organisées. D’ici là, c’est le président de la Cour constitutionnelle, Adli Mansour, qui devient président par intérim.
Un futur gouvernement de technocrates
Abdel Fattah al-Sissi a également annoncé que l'Égypte allait désormais être dirigée par un gouvernement d'experts et qu'une commission serait chargée de réviser la Constitution. Le chef de l’armée a par ailleurs prévenu la population que l'armée et la police répondraient à toutes les violences.
Le chef de l'opposition, Mohamed el-Baradei a quant à lui repris les déclarations du chef de l'armée et espéré que la chute de Mohamed Morsi signerait "un nouveau point de départ de la révolution du 25 janvier [2011]".
Même les salafistes du parti Al-Nour se sont ralliés à la feuille de route de l’armée et ont fait savoir qu’ils souhaitaient désormais voir se mettre en place une transition pacifique.
Scènes de liesse place Tahrir
Sur la place Tahrir du Caire, où les anti-Morsi sont rassemblés par dizaines de milliers depuis dimanche 30 juin, ces déclarations ont été accueillies par des scènes de liesse et des feux d’artifice. De leur côté, les partisans de Mohamed Morsi, réunis dans un autre quartier du Caire, ont réagi avec colère à l'annonce des militaires, certains arrachant des pavés. Mais l’armée les avait préalablement encerclés et semblait en mesure, mercredi soir, d’éviter des débordements.
Morsi dénonce un coup d’État et appelle à la résistance pacifique
Le président déchu a quant à lui réagi, via le compte Facebook de la présidence officielle, en déclarant que "les mesures annoncées par le commandement des forces armées" représentaient "un coup d'État complet". Selon lui, cette décision est rejetée "catégoriquement par tous les hommes libres [du] pays".
"Le président appelle tous les Égyptiens à résister pacifiquement à ce coup d'État, comme il le fera lui-même", a déclaré de son côté l'un de ses proches collaborateurs, sous couvert de l'anonymat, à l’AFP. "Ce qu'ils ont fait est illégal, ils n'ont pas autorité pour le faire."
Le lieu où se trouve Mohamed Morsi – qui s’est vu interdire de quitter le territoire égyptien – n’a pas été confirmé mercredi soir. Selon Reuters, l’ex-président se trouverait dans une caserne de la Garde républicaine. Selon des témoins, des soldats ont dressé des barrières et installé des fils de fer barbelés autour de la caserne.
Face à la grogne grandissante envers le chef de file des Frères musulmans, l’armée avait exhorté, lundi 1er juillet, Morsi à accéder aux exigences du peuple dans un délai de 48 heures. Mohamed Morsi avait refusé de se plier à cet ultimatum.
C’est le chef de l'armée égyptienne, Abdel Fattah al-Sissi, qui a annoncé, lors d’une déclaration télévisée, que la Constitution du pays était suspendue de manière temporaire et que des élections présidentielles et législatives seraient prochainement organisées. D’ici là, c’est le président de la Cour constitutionnelle, Adli Mansour, qui devient président par intérim.
Un futur gouvernement de technocrates
Abdel Fattah al-Sissi a également annoncé que l'Égypte allait désormais être dirigée par un gouvernement d'experts et qu'une commission serait chargée de réviser la Constitution. Le chef de l’armée a par ailleurs prévenu la population que l'armée et la police répondraient à toutes les violences.
Le chef de l'opposition, Mohamed el-Baradei a quant à lui repris les déclarations du chef de l'armée et espéré que la chute de Mohamed Morsi signerait "un nouveau point de départ de la révolution du 25 janvier [2011]".
Même les salafistes du parti Al-Nour se sont ralliés à la feuille de route de l’armée et ont fait savoir qu’ils souhaitaient désormais voir se mettre en place une transition pacifique.
Scènes de liesse place Tahrir
Sur la place Tahrir du Caire, où les anti-Morsi sont rassemblés par dizaines de milliers depuis dimanche 30 juin, ces déclarations ont été accueillies par des scènes de liesse et des feux d’artifice. De leur côté, les partisans de Mohamed Morsi, réunis dans un autre quartier du Caire, ont réagi avec colère à l'annonce des militaires, certains arrachant des pavés. Mais l’armée les avait préalablement encerclés et semblait en mesure, mercredi soir, d’éviter des débordements.
Morsi dénonce un coup d’État et appelle à la résistance pacifique
Le président déchu a quant à lui réagi, via le compte Facebook de la présidence officielle, en déclarant que "les mesures annoncées par le commandement des forces armées" représentaient "un coup d'État complet". Selon lui, cette décision est rejetée "catégoriquement par tous les hommes libres [du] pays".
"Le président appelle tous les Égyptiens à résister pacifiquement à ce coup d'État, comme il le fera lui-même", a déclaré de son côté l'un de ses proches collaborateurs, sous couvert de l'anonymat, à l’AFP. "Ce qu'ils ont fait est illégal, ils n'ont pas autorité pour le faire."
Le lieu où se trouve Mohamed Morsi – qui s’est vu interdire de quitter le territoire égyptien – n’a pas été confirmé mercredi soir. Selon Reuters, l’ex-président se trouverait dans une caserne de la Garde républicaine. Selon des témoins, des soldats ont dressé des barrières et installé des fils de fer barbelés autour de la caserne.
Face à la grogne grandissante envers le chef de file des Frères musulmans, l’armée avait exhorté, lundi 1er juillet, Morsi à accéder aux exigences du peuple dans un délai de 48 heures. Mohamed Morsi avait refusé de se plier à cet ultimatum.
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